GENERALITES
Janvier 2017 :
1) L’évolution de la justice, de l’activité des avocats, de leurs relations avec les autres professions du droit.
§ Dans plusieurs pays, les ministres de la justice bouleversent les textes de droit, tant en matière civile qu’en matière pénale qu’en ce qui concerne le rôle, la responsabilité et la formation des avocats.
§ Un étudiant en droit, qui sort de l’université, devra, dans certains pays et selon des modalités propres à chaque pays, passer vraisemblablement des examens et suivre des cours « comme dans une école d’avocat » parce qu’ils doivent avoir une vision claire de la profession, ce qui ne semble pas être à l’heure actuelle le cas et, en outre, recevoir une formation pratique que leurs patrons, dans le cadre de leur stage en général de trois ans mais qui seront peut-être raccourcis, n’ont pas toujours l’occasion de leur donner en raison de leur charge de travail.
§ Enfin, le secret professionnel, qui est un droit fondamental, perpétuel et indivisible, dont doit disposer chaque justiciable, devrait s’appliquer également aux avocats eux-mêmes.
L’affaire Sarkozy en France a démontré que le secret professionnel, pour l’instant, ne profite qu’aux « clients », c’est-à-dire aux justiciables dans ses relations avec son avocats tandis que l’avocat n’en bénéficie pas lui-même.
En d’autres termes, on a pu ainsi écouter impunément des entretiens de l’avocat avec son Bâtonnier ou de l’avocat avec son client et le contenu de ces entretiens ne pouvait évidemment préjudicier au justiciable mais pouvait être utilisé contre l’avocat ou le Bâtonnier, le cas échéant, dans la rigueur des principes, à partir du moment où l’avocat ne peut bénéficier, comme le justiciable, du secret professionnel.
C’est une situation extrêmement délicate.
2) Une autre de mes préoccupations est le choix des avocats par les justiciables.
Il n’est pas rare de voir le justiciable quitter le premier avocat sollicité avec des reproches qui lui sont adressés pour non accessibilité, non-suivi de dossier, etc ….
Cela pose la question de savoir comment éviter que quelle que soit l’importance du dossier ou du justiciable, l’erreur du choix ne lui porte pas préjudice.
Je pense qu’il n’y a qu’un seul moyen : c’est, au moment où se produit le ou les événements qui donnent lieu à reproche, le justiciable demande une seconde opinion à un autre avocat, même si cette consultation doit entraîner des frais.
Cela vaut mieux que de perdre un procès de changer d’avocat avec les frais de l’ancien conseil et du nouveau conseil pour interjeter appel si, effectivement, la décision ne parait pas « juste ».