Edge computing : Quelles sont les prochaines étapes ?

L’edge computing est l’un des moteurs de la convergence entre l’IT et l’OT, en particulier dans des situations où force est de constater que cette approche conjointe permet de réaliser des économies.

Aujourd’hui, c’est au tour de l’industrie manufacturière d’ouvrir la voie vers l’adoption de cette nouvelle technologie. En effet, les industriels ont développé un grand nombre de nouveaux cas d’usage, notamment la vision par ordinateur, qui présente des avantages pour l’automatisation des inventaires ou des contrôles de qualité - même si son adoption peut être lente en fonction du coût qu’elle représente selon les entreprises.

Les secteurs de la logistique et de l’entreposage sont également intéressés par l’edge computing, car l’automatisation est un projet déjà bien établi chez eux – c’est le cas, par exemple, d’Amazon et de ses immenses entrepôts automatisés. 

De nombreux investissements ont été réalisés dans cette optique, notamment dans l’industrie manufacturière européenne. De plus, même si les États-Unis, l’Asie Pacifique et la région EMEA semblent y porter un intérêt croissant, plusieurs industriels de ces régions demeurent encore à la traîne en matière d’innovation.

Garder un œil sur les résultats obtenus

L’edge computing devient plus rentable à mesure que son adoption se développe. En outre, les coûts de sécurité et de trafic vers le cloud représentent à eux seuls un retour sur investissement pour les entreprises. Si l’on prend, par exemple, le flux d’une caméra vidéo, seuls 5 % de ce flux - qui peuvent être exploitables – sont traités à la périphérie. En revanche, dans les modèles existants, il faudrait transporter 100 % de ce flux vidéo vers le cloud, puis le traiter entièrement pour obtenir les 5 % nécessaires. Autrement dit, cela peut vite revenir très cher.

Ces contraintes liées aux coûts limitent également le type de vidéo que l’on peut transporter. Aujourd’hui, les implémentations de flux vidéo ne dépassent pas une résolution de 720 pixels. Chez NTT, nous cherchons à obtenir des caméras de résolution 1080p et 4K, capables de générer bien plus de trafic.

Les coûts liés au traitement des données en périphérie commencent alors à prendre tout leur sens et peuvent être facilement rentabilisés. Pour cela, il suffit de concevoir ses applications et son réseau de manière à récupérer ses investissements le plus rapidement possible.

Adopter l’edge computing en douceur

De nombreuses entreprises ne savent pas comment utiliser l’edge computing dans le cadre de leurs activités.

Chez NTT, nous commençons par déterminer les problèmes à résoudre. Plutôt que de vendre une solution à nos clients et de trouver des problèmes ensuite, nous préférons identifier les problèmes existants en premier lieu, avant de trouver des solutions correspondantes, quelle que soit la technologie concernée.

Par la suite, nous accompagnons nos clients dans la construction de leur écosystème de fournisseurs d’applications, de dispositifs et de fournisseurs de logiciels indépendants – la solution choisie est presque toujours une solution multi-applications.

Même après que nos clients se sont lancés, nous continuons à les accompagner, notamment en leur proposant des services managés de 5G privée et d’edge computing. Nos clients tirent une valeur considérable de notre gestion des solutions que nous leur proposons, qu’il s’agisse du monitoring, de la sécurité ou des mises à jour logicielles que nous fournissons sur le modèle as-a-Service. Néanmoins, les clients avertis qui n’ont aucun mal à en comprendre le fonctionnement peuvent assurer eux-mêmes la gestion de ces services.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Concernant l’avenir de l’edge computing chez NTT, nous nous dirigeons vers une approche sur site et « near-edge » (proche de la périphérie), qui implique d’avoir un datacenter à proximité d’une installation – par exemple, une usine ou un entrepôt. Nous travaillons également sur le concept de micro-datacenter, un conteneur sur site tout compris qui fonctionnerait exactement comme un datacenter.

La technologie évolue au point que les datacenters périphériques et les technologies d’edge computing situés à différents endroits - sur site ou à la périphérie - seront bientôt connectés de manière transparente. Cette forme de réseau intelligent permettra d’accéder à n’importe quel type de ressource depuis n’importe quel site.

Par exemple, dans le secteur de la chaîne logistique de grande distribution, il est difficile de placer toutes les applications à la périphérie, compte tenu de leur large nombre. La mise en réseau intelligente permet ainsi de créer une sorte de superposition homogène qui permettra à n’importe quelle ressource d’accéder à n’importe quelle application, qu’elle soit sur site, dans le cloud ou dans un datacenter proche de la périphérie.