Emmanuel Macron et LREM devraient écouter ce que les Français veulent pour les Municipales
Il y a une aspiration de fond qui hurle aux oreilles d’un Président qui refuse de l'entendre: le peuple veut être écouté, respecté et même, quelle audace, décider!
Parce qu’une bonne stratégie commence par l’écoute des citoyens!
Les revendications des gilets jaunes sont nombreuses et disparates mais il y a tout de même une aspiration de fond qui hurle aux oreilles d’un Président qui refuse de les entendre: le peuple veut être écouté, respecté et même, quelle audace, décider!
La démocratie participative a trop souvent été détournée de son objectif initial de co-construction des décisions pour devenir un simple paravent simulant une forme d’écoute jamais vraiment prise en compte. Les citoyens ne sont pas dupes.
Malheureusement, LREM n’a pas osé la démocratie directe.
Les municipales étaient pourtant l’occasion idéale d’expérimenter des mécanismes de démocratie directe sur les grandes villes de France et de démontrer sans trop de risque que les aspirations du peuple sont entendues. Les citoyens auraient pu démontrer que leurs revendications sont fondées et réalistes.
Malheureusement, LREM n’a pas osé la démocratie directe.
Parce qu’avec le précédent Villani, les candidats investis ne sont pas souvent à la hauteur!
Plutôt que de privilégier la qualité et la cohérence avec les valeurs incarnées par le Président lors de son élection, c’est une logique purement quantitative qui prime.
On est en droit de se questionner sur un fonctionnement démocratique qui veut que pour exister un parti doit avoir beaucoup d’élus notamment locaux. La France donne des leçons de démocratie à ses voisins mais se cache derrière le principe de représentativité des élus pour renier la démocratie directe, celle du peuple.
Ce n’est pas tant le choix des candidats qui questionne, mais la méthode pour les choisir, qui démontre encore une fois que le mouvement citoyen à l’origine est devenu un parti comme les autres.
En effet, le Président a créé une commission nationale d’investiture comme tous les autres partis politiques depuis un siècle avant lui. Et comme tous les autres, c’est le favoritisme qui prime sur la compétence.
On aurait pu saisir l’occasion de faire autrement. On aurait pu créer la fiche de poste politique du candidat idéal, baser son recrutement, pardon son investiture sur des critères objectifs: notoriété locale, qualité du bilan pour les sortants, parcours professionnel exemplaire, parcours et légitimité politiques, capacité à gérer une équipe et des budgets et bien sûr probité.
Si Benjamin Grivaux avait été investi sur la base de ces critères plutôt que sur la qualité de sa relation avec le Président, il n’y aurait pas débat.
On aurait pu créer la fiche de poste politique du candidat idéal, baser son recrutement, pardon son investiture sur des critères objectifs: notoriété locale, qualité du bilan pour les sortants, parcours professionnel exemplaire, parcours et légitimité politiques, capacité à gérer une équipe et des budgets et bien sûr probité.
On éviterait aussi des investitures franchement incompréhensibles, comme dans les Hauts-de-Seine où plusieurs candidats investis ne cochent aucune de ces cases.
À Asnières, le candidat investi est directeur de cabinet de Xavier Bertrand, pur produit de l’UMP, sans ancrage local fort et sans expérience professionnelle probante. De quoi se questionner en effet sur les critères objectifs de sélection? Où est la cohérence?
Pire, à Colombes, le candidat a une notoriété limitée malgré le cumul des mandats, aucun bilan, aucune expérience managériale, issu de l’UDI et opportunément adhérent LREM à l’aube des élections, probité discutable et pourtant investi sans audition, vote ou débat en dépit du bon sens.
Colombes est d’ailleurs particulièrement symptomatique lorsque l’ancien Maire de la ville et premier élu à se réclamer LREM au Conseil Municipal dénonce dans une tribune les conditions antidémocratiques de la désignation du candidat et souligne la contradiction des faits avec les discours affichés comme… pour tous les vieux partis français.
Et comme pour confirmer notre raisonnement il enchaîne immédiatement sur le parcours de ce candidat désigné, opportunément membre du parti quelques jours avant de solliciter l’investiture, alors qu’il dénonçait encore le mois précédent les mesures qu’il défend aujourd’hui.
Malheureusement, LREM n’a pas osé faire confiance à ses adhérents.
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Je suis d'accord avec toi, ce qui se passe dans les Hauts de Seine notamment n'est pas en cohérence avec les valeurs du mouvement et cela me révolte!
Architecte d'Entreprise (EA) • Urbanisation et modélisation du SI • Expert certifié TOGAF et LeanIX • Expert en méthode agile SCRUM / XP / KANBAN • Expert DevOps • Co-Auteur du livre de référence Découvrir DevOps - Dunod
5 ansCédric Villani Emmanuel Macron Jeanne Cassard