En avant toute !

En avant toute !

J'ai fait partie des premiers détracteurs de la Macronie.

D'abord, essentiellement, pour ce qui m'est apparu comme une trahison du "créateur" et une leçon d'opportunisme stupéfiante de la part d'un soi-disant "novice" en politique.

Les qualificatifs ne manquaient pas, les médias désireux de trouver un successeur aussi consensuel que l'homme de la synthèse qu'incarnait Francois Hollande, ont proposé un story-telling si avantageux du flamboyant Emmanuel Macron : mozart de la finance, homme de lettres et de culture, surdoué de la politique, apôtre du "en même temps", dynamiteur de la gauche et de la centre, face à une Marine Le Pen encore dépositaire du nom Le Pen, de l'héritage du FN ; que le chemin semblait tout tracé pour le voir s'installer durablement à l’Élysée.

L'intermède Gilets Jaunes, malgré la colère grandissante : "il est rentré dans l'arène", s'est confronté aux réalités, la crise du COVID : "le quoi qu'il en coûte", c'est l’État profond qui est à l'origine des dysfonctionnements, l'économie a survécu et se relèverait depuis, et pourtant : le RN continuait à chaque élection de monter inexorablement, à tel point, que le Président de la République française décide d'employer la stratégie du chaos pour savoir où la France en est finalement, quant à ses aspirations et la définition d'une politique publique ayant son assentiment.

D'après moi, les thèmes liés à l'insécurité, l'immigration, le pouvoir d'achat et de perte de confiance dans les élites englobés pour d'autres dans le manque d'autorité de l’État comme le pendant d'une wokisation de la classe politique plus intéressée par l'écologie et la tyrannie des minorités au détriment des préoccupations premières des Français ayant un sentiment de dépossession et de déclassement ; sont le reflet d'un état de faits que des partis politiques englués dans leurs querelles internes, les malversations financières ou des problèmes de mœurs ont perdu toute crédibilité quant à leur capacité à pouvoir les endiguer ou les adresser.


Jupiter les met au pied du mur, la Macronie comme révélateur d'une recomposition politique à grande échelle !


Ceux qui ont fait le choix des convictions, de la sincérité, de la constance dans leurs engagements conserveront leur électorat tandis que les adeptes du clientélisme, de l'outrance et de l'imposture continueront de faire le jeu des partisans du désordre, de l'ingérence étrangère et du déclin annoncé de la France.

Emmanuel Macron va demeurer dans mon esprit comme le dernier rempart à la possible accession de toute forme d'extrémisme au pouvoir, sous la Vème République. On pourrait concéder qu'il en a parfois joué, tantôt pour affaiblir ses opposants et favoriser sa réélection si bien qu'aujourd'hui, sa propre majorité est menacée.

Ceux qui l'abandonnement en chemin, pour mieux se positionner pour la suite, veulent se départir du "en même temps", de la République en Marche à la Renaissance incertaine, sans toutefois nier sa compétence, son sérieux, sa maîtrise des dossiers au service de la France et de tous les Français, ce sont des divergences politiques maquillées en agenda personnel !


La France qui s'entredéchire actuellement se pose la question de savoir quid du prochain candidat à Matignon, et certainement qui pour lui succéder à l’Élysée ?

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