« Entreprendre au féminin »
Entreprendre au féminin, une évidence ? Pas si l’on jette un rapide coup d’œil aux dernières statistiques en date : les femmes représentent un peu moins de 30% des chefs d’entreprise en France. Face à un tel constat, nous lançons une série de portraits exclusivement féminins : nous vous y présenterons des femmes qui font bouger les choses. C’est Margot Chapuzy qui inaugure cette série inédite : l’occasion pour nous de vous présenter notre Wonder Woman de la franchise, mais aussi pour elle de nous livrer son ressenti sur l’entrepreneuriat au féminin !
Bonjour Margot ! Un mot sur vous et votre parcours ?
Margot Chapuzy : « Voilà 3 ans que je travaille chez Michel Simond Alsace : en tant que Responsable enseignes, je m’occupe notamment de l’implantation des franchises dans toute l’Alsace, soit en enseigne propre avec le développement de succursales, soit en implantation de magasins franchisés, par exemple pour Carrefour, Naturalia ou encore Biocoop.
Pour ce faire, je me base sur un cahier des charges très précis : il faut trouver l’emplacement qui correspond à la demande, et aussi identifier le candidat apte à s’implanter en accord avec la marque. C’est un secteur très varié : on y retrouve aussi bien des entreprises portées sur l’environnement, des enseignes qui développent de la restauration qualitative… des projets avec des valeurs qui me parlent ! Je m’occupe aussi de transactions « classiques », à savoir les cessions et reprises de fonds de commerce.
Je suis une touche à tout ! Pour l’anecdote, je voulais être orthophoniste : j’ai un master 1 de sciences du langage. Les études manquaient cependant de concret à mon goût : j’ai donc suivi une formation au CNAM de Strasbourg afin d’obtenir le diplôme de l’ICH (institut de droit et d’économie appliqués à l’immobilier) … en alternance au cabinet Michel Simond Alsace. Cette expérience m’a appris l’indépendance et la débrouille : je ne regrette rien. L’accompagnement entrepreneurial est un environnement qui me plaît. Le domaine est si vaste que l’on apprend énormément de choses. Il n’y a pas de routine non plus, c’est très plaisant ! »
A votre avis, est-ce avantageux de se lancer en franchise ?
« C’est vrai que dans la franchise, il y a un profil type : souvent, il s’agit d’une personne en reconversion professionnelle, âgée de 40 à 50 ans. Il y a chez lui ou chez elle cette envie de se lancer à son compte, sans forcément l’idée ni le parcours dans un domaine qui correspond. Dans ce type de cas, la franchise est très intéressante : certes, il y a des redevances et des droits d’entrée, mais le parcours de formation est intégré dans la franchise. Cela permet de se lancer sans être du milieu, et aussi de bénéficier du marketing et de la publicité diffusée par l’enseigne en question ! Le vrai plus dans cette situation tient aussi au financement : avec l’appui de la franchise, le dossier passe souvent plus facilement auprès des banques. »
A quel moment intervenez-vous dans les transactions ?
« Notre valeur ajoutée, c’est notre vision de la reprise sous le prisme de l’entrepreneuriat. Du fait que j’accompagne des affaires classiques de reprise de commerce, je sais appréhender le parcours d’un chef d’entreprise : un savoir-faire hyper pratique pour un futur franchisé, d’autant plus que nous proposons un accompagnement complet, avec une approche comptable et financière, mais aussi une aide quasi psychologique pour les aider à comprendre leur démarche de A à Z. Parfois, il faut faire preuve d’imagination : je pose un diagnostic pour établir le profil du candidat, comprendre sa recherche, ses centres d’intérêts… dans l’idée de lui proposer en face un projet qui pourrait matcher.
En clair : on ne se limite pas à juste leur trouver un local ! J’ai à cœur de les soutenir et de les accompagner à chaque étape. En fait, on plonge vraiment dans l’aventure avec le candidat ! Cela me paraît essentiel de se mettre à la place des gens qui font appel à nous : c’est difficile de se lancer, que ce soit en franchise, en création ou en reprise d’entreprise. On les soutient donc psychologiquement dans ce challenge… et de vraies relations se créent. Régulièrement, d’anciens clients m’appellent et maintiennent le lien que nous avons tissé en lançant leur nouvelle vie : je suis ravie de ces échanges prolongés. On nage dans l’humain ! »
Un message pour les entrepreneurs en herbe qui nous lisent ?
« Ah, c’est une aventure qui n’est pas forcément aussi évidente qu’on le pense ! Le tout, c’est de s’entourer des bonnes personnes : chez Michel Simond, on en est convaincus. D’ailleurs, on est vraiment dans cette démarche d’appui pour le chef d’entreprise, le but étant de lui faciliter son projet dans tous ses aspects administratifs : nous sommes présents de A à Z et il y a un vrai travail réalisé pour les soulager. Evidemment, nous sommes là pour eux quand ils en ont besoin : nous savons nous montrer réactifs à tout moment. Cela permet de se lancer sans prendre de risques. »
Que pensez-vous de la situation actuelle ?
« Avec la Covid, je pense qu’il y a une sécurité à se lancer en tant qu'entrepreneur : j’ai de plus en plus de demandes, visiblement du fait des circonstances actuelles. La crise est mère d'opportunités: face au chômage, entreprendre permet de se rendre maître de sa destinée. Le bouleversement des habitudes est une foire à redistribuer les cartes …
Les franchises sont généralement des domaines moins touchés par la crise : confinement ou pas, elles continuent à travailler, a minima en livraison. Ce sont des secteurs qui ne s’arrêtent pas et sont donc moins impactés, principalement en raison de leur forte capacité d’adaptation.
Nous allons clairement vers une digitalisation des activités en tout genre : ces enseignes ont su anticiper et ainsi consolider leur chiffre d’affaire…
De plus, on parle beaucoup en ce moment des centres-villes désertés. Les franchises ont justement l’avantage de pouvoir implanter de belles enseignes et ramener du dynamisme et valoriser les centres-villes ! »
Votre avis sur l’entrepreneuriat au féminin ?
« C’est vrai que la plupart des personnes qui se lancent sont des hommes. Ce que je remarque des femmes qui entreprennent, c’est à chaque fois leur force de caractère ! Le sujet me tient à cœur et j’aimerais favoriser l’entrepreneuriat féminin, mettre en avant les vocations… Je trouve vraiment dommage que les parcours de ces femmes qui osent ne soient pas mis en avant !
On peut effectivement se demander si le petit nombre de femmes est dû à un frein psychologique : les jugements et les a priori font beaucoup de mal. Il faut sans arrêt faire ses preuves quand on est une femme… entreprendre est donc plus compliqué. Je souhaite qu’un jour, les femmes n’aient plus à se défendre et à se justifier. Je m’efforce réellement d’insuffler de la confiance aux femmes entrepreneures que je rencontre au cabinet : je pense que notre accompagnement est même conçu pour leur donner ces armes. L’aspect psychologique intervient nécessairement : il faut parfois les rassurer. Mais je souhaite leur dire une chose : mesdames, vous avez les clés pour réussir ! »
Une success story à nous raconter ?
« Et bien, la première personne que j’ai accompagnée en franchise était une femme ! Une femme fantastique, une vraie personnalité. Je me suis sentie valorisée dans mon travail à travers ce type de rencontre. Ces femmes sont des exemples pour moi et cela m’apprend beaucoup de les suivre dans leur évolution à la tête d’une entreprise. »
La femme est l’avenir de l’homme, disait le poète. Et vous, quel est votre parcours ? Nous attendons avec plaisir vos retours d’expérience et témoignages pour faire fleurir l’entrepreneuriat au féminin !
Avec Margot, #OsezEntreprendre
Cabinet Michel Simond Alsace
3 Rue des Cigognes, 67960 Entzheim
Tél : 03 88 15 07 77
Email : strasbourg@msimond.fr