Et si on arrêtait de se souhaiter bon courage?

À moins que je ne vous annonce être en chemin pour me faire arracher une dent par le dernier dentiste qui travaille à l’ancienne, sans anesthésie, ou encore que je pars déjeuner en tête à tête avec mon chef, pervers narcissique notoire, par pitié, ne me souhaitez pas bon courage.

Car sinon, comment savez-vous que j’aurai besoin de courage aujourd'hui, alors que nous n'avons échangé que des amabilités en cette belle matinée d'hiver post-tempête ensoleillée?

Cette injonction est certainement censée me donner de l'ardeur, mais elle a plutôt tendance à me saper le moral de bon matin : il va donc me falloir du courage pour affronter cette journée, qui ne se présente pourtant pas si mal.

De quoi aurai-je le plus besoin aujourd'hui en fait? D'énergie et de dynamisme pour accomplir mes tâches avec ardeur. De bienveillance et d'écoute pour entretenir des relations chaleureuses avec mes proches. D'envie, de patience, de gaieté… et éventuellement de sérénité pour passer les quelques moments moins palpitants.

Alors, au moment de nous dire au revoir, changeons nos habitudes et tentons plutôt un sobre "à bientôt" ou "à plus tard", synonyme d’espoir d’une nouvelle rencontre. Ou encore inspirons-nous des anglo-saxons et lançons un "take care", qui montre de la considération à notre interlocuteur. Et pourquoi pas le salut des vulcains : "longue vie et prospérité"? 😊

Sur ce... que les vents vous soient favorables.