Et si nous commencions par la fin?
Tout le monde aspire à une vie heureuse, épanouie. Certains en font leur guide, leur étoile du Nord, et d'autres rangent ce désir ambitieux au fond d'un tiroir de leur coeur, en compagnie de pleins de rêves qu'ils considèrent inaccessibles, voire enfantins.
Mais que signifie vraiment être épanoui? Et surtout, quelles sont les clés pour amplifier cet état dès aujourd'hui dans notre vie?
Tout d'abord, l'épanouissement comme le bonheur sont des états d'être. Croire que ce que nous faisons ou avons, ou pourrions faire et avoir, nous apportera l'épanouissement est illusoire. Cette illusion reflète le fonctionnement de l'ancien paradigme: je vais passer le plus clair de ma vie à faire (potentiellement quelque chose de pénible, ennuyeux ou qui ne m'apporte pas de joie), pour avoir (de l'argent, de la reconnaissance, une belle retraite, ...) et au final je pourrai enfin être (heureux, épanoui, libre, ...). Faire pour avoir pour être.
Wayne Dyer nous donne une clé qui m'a paru mystérieuse au début: commencer par la fin. En fait, ce qu'il exprime de cette manière si simple, c'est ce que j'appelle le nouveau paradigme. Partir de l'être, l'état auquel on aspire, et depuis là se laisser inspirer la route et les étapes pour arriver à destination.
Commencer par la fin, c'est remettre les choses dans le bon ordre. C'est être heureux, épanoui, ou déjà joyeux, reconnaissant, enthousiaste aujourd'hui et laisser les actions prendre forme à partir de cet état. Commencer par la fin, c'est se libérer de la croyance que nous avons besoin de faire et avoir beaucoup pour être, et reconnaître que nous sommes libres et responsables. Nous pouvons à chaque instant choisir comment nous nous sentons, choisir notre état d'être indépendamment des circonstances extérieures.
Ce conte, dont je ne me souviens pas l'origine, illustre à merveille ces propos. Que cette histoire puisse éclairer le chemin qui est juste pour vous.
Dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons. Sur le quai, un Américain admiratif complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et en bon représentant de la culture "tayloriste" lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.
"Pas très longtemps ", répond le Mexicain. "Mais alors, pourquoi n'êtes vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ?", demande l'américain. Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille. L'Américain demande alors : " Mais que faites-vous le reste du temps ?" "Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie..."
L'Américain l'interrompt : "J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux vous aider: Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires !"
Le Mexicain lui demande alors : "Combien de temps cela prendrait-il ?" "15 à 20 ans ", répond l'Américain. "Et après ?" "Après, c'est là que ça devient intéressant ", répond l'Américain en riant : Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions de dollars !" "Des millions ? Mais après ?" "Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme, et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis !"
Avec toute ma gratitude,
Joëlle Dey-Boada
A propos de l'auteur : Joëlle Dey-Boada est coach et formatrice. Elle accompagne les femmes à s'épanouir tant personnellement que professionnellement. Sa mission est d'inspirer un maximum de femmes à révéler leur splendeur et exprimer leur plein potentiel pour développer un monde riche et lumineux.
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8 anscomme on dit en anglais: food for thought....