Et si psychiatres et psychologues n’existaient pas ...

Peut-être vous est-il déjà arrivé de rêver d’un monde "sans" : maladie, cruauté, pauvreté, conflit, agression et d’imaginer un monde "avec" : des gens compréhensifs, aimants, intéressants, empathiques, drôles, bienveillants, etc. Bienvenue dans votre monde imaginaire! Ce monde dans lequel nous nous réfugions lorsque nous sommes assommés, écœurés ou encore usés par notre réalité…

Maintenant, pouvez-vous imaginer un monde sans psy? Peut-être… Toutefois, n’oubliez pas de vous interroger sur le devenir des personnes en souffrance. La souffrance semble inhérente à notre condition d’humain, et, si demain les psychologues et les psychiatres disparaissaient, que ferait notre société de cette souffrance ? Chercherait-elle à l’endormir par des pharmacopées ou à nier son existence? Peut-être… Chaque métier a son utilité, même certains politiques (pour une fois que j’en dis du bien!)… Alors que serait ce monde sans personne compétente pour accompagner et soulager la douleur morale, cette douleur si particulière qu’elle échappe, pour beaucoup, à la compréhension de nombreux professionnels du soin qui se réfugient dans les grandes nosographies, très en vogue, encore de nos jours ?

Vous vous plaignez déjà de certaines prises en charge médiocres, de mauvais psy ou encore des institutions qui ferment des lits et des lieux de consultation… alors que dire si nous n’étions plus là pour assurer ces consultations, au combien, nécessaires et utiles ? La psychothérapie doit être libre et le psychologue ou le psychiatre, la pratiquant, doit pouvoir choisir son paradigme de pensées, ses champs théorico-pratiques sans devoir en référer à des technocrates qui n’y connaissent absolument rien! Regardez nos médecins qui doivent, sans cesse, montrer patte blanche sur leurs prescriptions et leurs modalités thérapeutiques, quelle liberté ont-ils ? Aucune! Et cela a-t-il amélioré la qualité des soins, fait baisser les prescriptions de psychotropes, améliorer la prise en charge des douleurs aiguës et chroniques? Absolument pas! Les prescriptions de psychotropes n’ont jamais été aussi fortes tout comme celles des antalgiques… Ces fameux technocrates et politiques ne raisonnent pas en termes de “bien-être du patient” et de “soins de qualité”, ils raisonnent en termes de “coûts par contribuable”… Et de nombreux contribuables, en souffrance sociale et économique adhèrent à cette pensée égalitaire, sans en comprendre réellement le sens, ni même, sans en voir le but… Tout comme les systèmes de santé suédois et/ou belge, où tout est verrouillé par les équivalents des Agences Régionales de Santé, l’accès aux psychothérapies sera prescrit, par un médecin qui n’y connait rien en souffrance morale, et les thérapeutes n’auront pas de liberté dans le choix des styles de psychothérapies à engager : ils ne seront que de simples techniciens…

Vous pouvez imaginer ce monde, peut-être arrivera-t-il un jour d’ailleurs, peut-être plus vite que vous ne le pensez… 

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