Et si vous changiez d'angle de vue?
Alors ça y est! Pour certains d'entre vous, l'heure du dé-confinement (progressif et prudent nous sommes d'accord) a sonné ! Chouette, tout le monde attendait cette reprise de liberté, ces retrouvailles avec les voisins, la famille, les amis, les collègues... et la vraie vie !
Mais nous n'avions pas forcément anticipé que cette sortie de confinement ne serait pas aussi facile dans les faits. Pour les personnes âgées qui ont fait tant de sacrifices dans leur organisation quotidienne pour se plier aux règles d'isolement et d’hygiène les plus strictes, pour les familles qui ont dû éloigner leurs enfants de tout individu plus âgé qu'eux sous prétexte qu'ils pouvaient être des vecteurs sains de ce virus, pour les entrepreneurs qui ont dû investir dans du matériel pour pouvoir travailler de chez eux et sauver leur entreprise coûte que coûte, pour les salariés qui ont appris à travailler à distance tout en gérant les tâches familiales, et qui doivent désormais choisir entre reprendre les transports pour aller travailler "comme avant" ou garder leurs enfants à la maison parce que les conditions de retour à l'école ne leur paraissent pas suffisamment fiables, pour les soignants et tous ceux qui ont pris les meilleures précautions pour aller travailler pendant le confinement malgré tout, et qui voient soudain des flots entiers de personnes se retrouver, ...
Finalement, cette étape de dé-confinement tant attendue peut être aussi, voire plus, difficile pour certains que l'annonce du confinement quelques semaines auparavant. Les émotions se bousculent alors, oscillant entre joie et peur, incompréhension et tristesse, envie et paralysie.
Pourquoi et surtout comment gérer cet ascenseur émotionnel ?
« Nos émotions sont des messagers et nos alliés » nous rappelle Christophe André.
A un niveau "normal", la peur nous prévient d’un danger potentiel et nous incite à agir pour nous protéger. Cette émotion négative est donc un moteur, un guide bien utile, tout comme la tristesse, la colère, ... qui donnent des informations à notre cerveau pour le faire réagir à une situation.
Poussées à l’extrême, nos émotions peuvent parfois prendre le dessus et engendrer des réactions très fortes : panique incontrôlable, troubles sévères du comportement, violences. Le réconfort d'un(e) ami(e) ou les conseils avisés d’un médecin sont alors nécessaires et il ne faut pas hésiter à en faire la démarche dès les premiers signes d'alerte.
Entre l'émotion "utile" et l'émotion "extrême", se glisse parfois une émotion très présente et pesante, qui ne nous lâche pas, nous plombe, voire nous tétanise. Submergés par ce flot qu'elle représente, nous nous retrouvons alors totalement contre-productifs: impossibilité de faire cette présentation tant préparée, manque d'entrain pour reprendre le dessus sur un événement triste, peur de sortir de chez soi, manque de confiance pour s'affirmer avec assertivité auprès de son manager ou d'un collègue désagréable, ...
Pour surmonter ces émotions, voire anéantir de réelles phobies, je vous recommande vivement l’EFT (Technique de Libération des Emotions) que je pratique régulièrement et qui m'aide énormément. J'aurai l'occasion de vous reparler plus en détails de cette technique mais si vous souhaitez déjà en savoir plus en la matière, je vous renvoie vers l’interview de Raphaele Vallauri dont j’aime beaucoup la pratique.
Et si vous pensiez autrement ?
Un autre outil que je pratique également, avec mes clients et personnellement, pour "débloquer" une situation pénible, consiste à faire l'effort de modifier petit à petit son regard. Cette approche est en effet basée sur l'idée que nos émotions et réactions sont liées à l'interprétation que nous faisons d'une situation donnée et que si nous acceptons de changer notre mode de pensée, il en découlera des actions et donc des résultats différents.
Notre cerveau recherche le confort de ce qu'il connaît et évite habilement les zones de risque pénibles. Aussi, lorsque nous regardons une situation, notre cerveau émet dessus un avis subjectif (que nous assimilons souvent, à tort, à la réalité de la situation) qui engendre alors une émotion et/ou une réaction dont les conséquences viennent confirmer et alimenter la pensée que nous avions de ladite situation. Ainsi, s'installe une sorte de "routine" que nous croyons indépendante de notre volonté et qui se transforme en cercle vicieux ... ou vertueux selon les pensées générées.
Ainsi, je peux avoir en tête les idées suivantes :
- "Je dois retourner travailler car je n'ai pas le choix mais c'est vraiment très risqué";
- "Ce coronavirus a ruiné tous mes espoirs de changer de boulot"....
Et si je choisissais de penser que :
- " La vie reprend enfin petit à petit, c'est une bonne chose car le confinement ne peut pas durer indéfiniment de toutes façons; en intégrant cette idée, je me sens pleine d'énergie et de ressources pour déjouer les obstacles : je vais mettre mon masque, trouver une solution pour éviter trop de transports en commun (y aller à pieds en profitant du beau temps, m'offrir un taxi exceptionnellement pour cette belle journée symbolique, demander à mes voisins si on ne pourrait pas organiser un co-voiturage, changer d'itinéraire et prendre le bus qui sera sans doute plus agréable que le métro, voyager à des horaires légèrement décalés pour éviter les heures de pointe,....), retrouver mes collègues et aborder d'autres sujets de conversation que ceux du coronavirus, avoir enfin tout ce qu'il me faut pour travailler confortablement et efficacement, ..... finalement, j'ai trouvé des solutions sympas et même réussi à passer une bonne journée. "
- "Cette période est idéale pour réfléchir à mon prochain projet professionnel. J'ai pris le temps de réfléchir à ce qui ne me convenait plus et à ce que j'aimerais arriver à devenir. J'ai eu tellement de plaisir à m'imaginer dans cette situation que je vais maintenant tout faire pour atteindre ce but. La période est tendue, certes, mais va forcément laisser place à de nouvelles opportunités, de nouvelles idées, des projets innovants, des façons de travailler différentes. Cette idée me procure de la joie et de la motivation qui vont m'amener à entrer en action pour agir (décrocher mon téléphone, orienter mon profil Linkedin, décider de me faire accompagner pour m'aider à réaliser cet objectif, trouver le bon moment pour présenter mon projet à mon responsable,...) .
Vous l'aurez compris, nos pensées jouent un rôle déterminant dans notre façon d'agir et dans les résultats que nous obtenons. Certes ce travail sur nos pensées demande de la rigueur, de la persévérance, parfois un peu de temps pour que le cerveau enregistre cette nouvelle façon de penser. Mais je peux vous garantir qu'il a toujours un effet. Car les yeux et les oreilles recherchent ce que le cerveau croit...
Alors n'hésitez pas à essayer cet outil pour de petites situations du quotidien, afin de vous l'approprier et constater par vous-même combien il est puissant. Et si vous souhaitez un peu d'aide pour y voir plus clair, pour avancer plus sereinement et efficacement vers un de vos projets, je serai ravie de vous accompagner dans votre cheminement d'évolution professionnelle.
Prenez soin de vous, tant personnellement que professionnellement !
Olivia Perdereau – www.OCPCoaching.com – olivia@ocpcoaching.com
Certified Executive Coach helping leaders and teams to unleash their POTENTIAL and find JOY in what they do ♦︎ PCC ♦︎ Program Director ♦︎ Facilitator ♦︎ KeyNote speaker
4 ansMerci Olivia pour cette invitation saine à orienter nos pensées, nos émotions et finalement nos actions.
Créatrice du site Property of a Lady
4 ansBravo et merci pour ce texte inspirant !
Chief People Officer, Asia Pacific at Richemont Group
4 ansSuper article, merci Olivia.
Consultante bien-être chez HUMEUR ZEN
4 ansUne analyse éclairante et constructive de la disposition psychologique dans laquelle sont plongées de nombreuses personnes qui acceptent mal certaines émotions contradictoires. Merci pour ces pistes de réflexion et solutions concrètes que je partage. A bientôt
Strategic positioning specialist uncovering distinctive market spaces, supporting human-centric companies for sustainable success.
4 ansMerci pour ce bel article, les bons conseils et la référence à l'EFT et Raphaele Vallauri - Martin qui excelle en la matière.