Etablissements Elsan des Hauts de France ou “La solidarité est la force des faibles et la faiblesse des forts.” (Auguste Comte)

Etablissements Elsan des Hauts de France ou “La solidarité est la force des faibles et la faiblesse des forts.” (Auguste Comte)

À quelques jours de la fin de l’année, je vous propose de faire un état des lieux de ces mois passés au sein de nos établissements Elsan des hauts de France.

Je ne sais pas si c’est un ressenti personnel ou si vous partagez cet état, mais la richesse et la diversité des événements ont fait de l’année 2024 une année éclair, où le temps a filé bien vite.

Nous sommes définitivement sortis de la crise sanitaire démarrée en 2020 pour entrer dans une période différente, sans rapport avec ce que nous avions connu auparavant.

Tant la période pré-crise était couverte d’un environnement variable, mais respectueux, avec un certain équilibre dans les relations interpersonnelles, la période de crise de moments d’entente et de grande solidarité, tant la période que nous vivons actuellement est composée de déséquilibres, d’extrêmes et de grandes disparités d’angles de vue. Il me semble que les positions se sont affirmées et tant l’intolérance que la tolérance se sont exacerbées.

Cet environnement a modifié nos modes de collaboration au sein de nos établissements de santé. Parfois plus dogmatique, mais bien plus souvent compréhensifs, collaboratifs et généreux.

Différents événements ont bouleversé notre environnement sanitaire au cours de cette année.

Une faible évolution parfaitement injuste de nos tarifs, et donc de la rémunération de nos établissements en début d’année a déclenché un préavis de grève au sein de nos établissements de santé. Cette période a été un moment de grande cohésion où la majeure partie des professionnels de santé que nous sommes se sont engagés dans une démarche de communication à destination des patients, des usagers, des politiques, des journalistes. Cependant, les résultats concrets à court terme sont décevants. Nous avons été peu entendus par le gouvernement et les faibles engagements pris ont été, du fait de l’instabilité politique, difficilement mis en application. Pour autant, cette période a montré que pour la première fois, les établissements de santé privés étaient capables, malgré leur diversité, de s’unir et faire entendre leur revendication d’une seule voix.

Nous connaissons aussi sur 2024 la réforme de nos autorisations d’activités. Chacune de nos activités (chirurgie, soins critiques, urgences, médecine, SMR, cancero, cardio, dialyse etc..) sont liées à une autorisation qui connaissent des modifications majeures. Leur obtention, conservation et valorisation deviennent plus complexes qu’auparavant. Les règles se densifient, la concurrence des différents acteurs s’accroît. À date, nous pouvons nous rassurer quant à la sauvegarde de nos autorisations, mais nous alerter sur l’impact financier des nouvelles règles de facturation, notamment en SMR (ex SSR).

Loin de moi une quelconque approche défaitiste. Cette situation demande en effet une prise de conscience collective afin de développer la collaboration entre nous, professionnels de santé médicaux, paramédicaux, administratifs et direction afin d’une part, de développer la coordination des parcours entre nos services, de simplifier la visibilité et l’adressage des patients de la ville vers nos établissements et entre nos services ou établissements. Et enfin poursuivre le rayonnement de nos activités sur nos territoires. Cette situation est décidément une opportunité. Nous avons besoin l’un de l’autre pour solidifier les fondations de nos établissements.

Cette année a aussi été une année de certification. Bravo et merci aux équipes de l'HP Saint Claude, de l'Institut Ophtalmique de Somain, de la clinique du Cambrai et de la clinique de Flandre. Vous faites honneur à la qualité que nous souhaitons prodiguer dans nos établissements. J’en profite pour souhaiter pleine réussite à la clinique de Saint Omer qui passe sa certification en janvier 2025.

Enfin, c’est une année où nous avons malheureusement fermé et transféré notre maternité du Parc, mais ouvert, parmi de nombreuses autres réussites, de nouveaux services : Rééducation cardio et polyvalent à l'HP Saint Claude au sein d’un service complètement rénové, Rééducation polyvalent sur la clinique de Saint Omer dans le cadre d’une belle extension, unité douleur et fragilité au Parc dans un service tout neuf. 

Une année dense où finalement, nous avons eu le choix du prisme que nous souhaitions prendre. Tel notre environnement, des vents contraires nous ont touchés et parfois penchés. Cela aurait pu brouiller l’envie du plus grand nombre de prendre le chemin de la compréhension, de l’entente et de la générosité.

Cela n'a pas été le cas dans nos établissements. Pour cela, je tiens à remercier chaleureusement tous nos professionnels de santé.

Je prends ce même pari pour 2025.

Je profite de la période pour vous souhaiter le meilleur pour cette nouvelle année. Dans ces temps incertains, faisons le pari de la tolérance : que nos interactions soient riches en intensité, faisant la part belle à une critique juste et éclairante, conditions essentielles à notre épanouissement et notre authenticité.  


Kami Mahmoudi

Directeur du territoire des Hauts de France

Sandie Boulanger

Somatothérapeute et sexothérapeute -Formatrice (VSS, gestion du lien dans le soin)- Auteure

6 j.

Poste touchant, percutant. Belles fêtes à vous

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