Exposition de Noëlle Pujol "Music Hall (des Lettres de Didier à Boum ! Boum !)"​ 15 octobre 2022 au 19 mars 2023 Musée régional d’art contemporain
Vue de l'exposition de Noëlle Pujol "Music Hall (des Lettres de Didier à Boum ! Boum !)" Photographe : Eléonore Kabouche

Exposition de Noëlle Pujol "Music Hall (des Lettres de Didier à Boum ! Boum !)" 15 octobre 2022 au 19 mars 2023 Musée régional d’art contemporain

Artiste : Pujol Noëlle

Noëlle Pujol est une artiste et réalisatrice qui a obtenu le Prix Occitanie-Médicis 2020. Grâce à la mise en espace de projections d’images, de dessins, de photographies et d’objets, l’exposition révèle l’écriture en cours de son premier long métrage de fiction Boum ! Boum !. Est projeté aussi le film Lettres de Didier, basé sur les 149 correspondances, à l’écriture délirante et poétique, que lui a adressées son frère en situation de handicap et séparé d’elle depuis leur enfance.

Commissariat :  Clément Nouet

Scénographie : Léah Friedman, Eléonore Kabouche et Sarah Lacueille, étudiantes en art et scénographie, dans le cadre d’un partenariat avec le Pavillon Bosio, Ecole Supérieure d'Arts Plastiques de la ville de Monaco

L’EXPOSITION : ENTRE DÉCORS DE THÉÂTRE ET COULISSES D’UN FILM

« L’exposition a donné naissance à une collaboration avec le Pavillon Bosio à Monaco qui forme de futurs artistes et scénographes. La scénographie a été confiée à trois étudiantes de l’école d’art qui ont été invitées à découvrir l’univers de Noëlle Pujol. 

Sur les traces de l’artiste à Saint-Ouen, lieu cosmopolite des puces du même nom, elles se sont imprégnées des espaces, des ambiances, des sons et des lumières de cette atmosphère particulière. Du marché couvert des Serpettes aux cafés fréquentés par l’artiste, elles ont pu découvrir les décors et les personnages qui ont inspiré Noëlle Pujol dans ses écritures et dans ses films. Comme à la lecture d’un film sous les commentaires du réalisateur, elles se sont confrontées aux références et aux regards de l’artiste. Celles-ci sont alors devenues des collaboratrices de Noëlle Pujol, quittant pour un instant le statut d’étudiantes pour s’empreindre du travail artistique qu’elles nous délivrent ici dans une scénographie inspirée et rendant perméable au monde l’univers intime de Noëlle Pujol. 

Cette recherche documentaire in situ se retrouve dans la salle d’exposition : les marches devant les stands des puces à Saint-Ouen deviennent des praticables ouvrant sur la projection de « Lettres de Didier », les lumières bleues évoquent celles du pont de la Porte de Montmartre et le marquage au sol du « Carré des Biffins » dans le 18e se déplace sur le sol de l’exposition… 

Le rôle primordial des scénographes est aussi de rendre possible, en tenant compte du lieu, ces évocations urbaines. Le décor se plante alors puis se modifie. S’il était prévu un couloir de rideaux métalliques au centre de l’espace, l’impossibilité technique ordonna une adaptation. La scénographie, alors en constante évolution, fut pensée différemment mais en conservant la présence des éléments pour conserver l’esprit des lieux visités. Si la contrainte de la salle d’exposition est parfois un obstacle, elle fut aussi pour les scénographes un outil constructif. En effet, voulant retranscrire le caractère industriel de certains entrepôts des Puces, les matériaux à disposition dans le lieu — béton brut, plafonds et absence de fenêtre — étaient une aubaine. 

Écrire et montrer un scénario à la manière d’œuvres picturales est une des émanations perceptibles de ces interrogations. Pas de distance muséale entre l’objet et le spectateur, pas de douche sonore (haut-parleurs directionnels) mais la possibilité de sons qui peut-être se chevaucheront ou encore l’évitement du confort du cinéma face aux vidéos mais de simples praticables pour s’assoir. On est là à nouveau dans la précarité des Puces. Dans le musée certes, mais ailleurs.

L’exposition montre à la fois le scénario écrit par la main de l’artiste, le scénario d’images et le scénario d’objets. L’enjeu est de montrer ces différents ensembles en donnant des identités marquées dans un seul et même espace d’exposition. Celui-ci devient un laboratoire pour l’œuvre non encore achevée.

Les scénographes en faisant cohabiter objets, écrits, vidéos et sons à un instant donné, révèlent une nouvelle matière créative pour Noëlle Pujol, qui peut être trouvera à son tour une résonance dans le film terminé. » 

Source : dossier pédagogique de l’exposition réalisé par l'équipe du MRAC (Anaïs Bonnel, Laure Heinen, Jérome Vaspard)

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Cette création nous a engagées dans de belles rencontres artistiques. Ici, de gauche à droite, Clémentine Mourão-Ferreira, productrice, Noëlle Pujol, l'artiste, Sarah Lacueille, Léah Friedman, Eléonore Kabouche, scénographes. Nous remercions Noëlle Pujol et Clément Nouet pour leurs confiance ainsi que toute la fantastique équipe du MRAC.

Visite de l'exposition "Music Hall (des Lettres de Didier à Boum ! Boum !)" avec l'artiste, Noëlle Pujol * Exposition au Mrac (Sérignan). Vidéo : Aloïs Aurelle

Comment s'y rendre ?

Musée régional d’art contemporain

Occitanie / Pyrénées-Méditerranée

146 avenue de la plage, 34410 Sérignan, France

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