FACE AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE REVISITONS LES PRIORITES
Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique à hauteur de 2°C d’augmentation, s’adapter au changement climatique et venir en aide aux nations les plus impactées, et apporter un soutien financier suffisant aux pays les moins avancés, les plus touchés par le changement climatique, tels sont les objectifs du COP 27 qui se tient depuis le 06 jusqu’au 18/11/2022 à Charm el-Cheikh, en Egypte.
Alors que les 100 milliards de dollars par an promis aux pays pauvres lors de la COP 15 (Copenhague: 2009) ne sont pas encore réunis, les crises complexes qui secouent les pays du Sahel et, également, ceux de l’Afrique médiane et de la Corne de l’Afrique nous rappellent que l’alimentation des personnes n’est pas encore assurée, la désertification du Sahel accroît la misère, la diminution des eaux du lac Tchad est inquiétante, la déforestation et la détérioration de la biodiversité sont dévastateurs. A cela s’ajoute la crise énergétique qui nous guette et menace notre existence.
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Depuis le déclin de l’approvisionnement mondial conséquent à l’invasion de l’Ukraine par la fédération de la Russie l’énergie est devenue un des premiers facteurs de production. L’Europe est au pied du mur. D’autres continents ne sont pas non plus épargnés. Le développement et l’amélioration de l’accès à l’énergie renouvelable sont donc cruciaux pour développer des projets qui assurent l’autosuffisance alimentaire, luttent contre la pauvreté et les incertitudes qui poussent à l’exode rural et, par ricochet, à l’émigration d’une jeunesse désœuvrée à la recherche d’un lendemain meilleur. Malgré ses turbulences, l’Afrique, berceau de l’humanité, possède de nombreux atouts qui permettraient de sortir de l’impasse énergétique, de relever les défis. L’allusion est faite ici au développement des centrales solaires dans les déserts du Sahara et de Kalahari (en six heures, les déserts reçoivent plus d’énergie du soleil que la consommation de l’ensemble de la population mondiale en une année) et la construction des fermes éoliennes. Mais cela doit passer par une politique volontariste de transition écologique: des initiatives résolues et des solutions partagées qui renforcent la résilience face à l’adversité. Ce qui suppose la restructuration profonde de nos sociétés afin qu’elles soient à mesure de répondre avec urgence à la crise énergétique actuelle et créent les conditions d’une vie saine pour tous.
Ainsi dit, face aux enjeux actuels, la structure associative "Initiative Droits Humains et Développement Durable (IDHD)" considère que les investissements dans le cadre de la solidarité internationale et coopération au développement ne peuvent plus faire impasse à l’impact de réchauffement climatique et à l’équilibre entre l’Homme et la nature. Il s’agit de renforcer les compétences et les capacités des individus simples citoyens aux fins de leur participation à la vie de la cité et de leur contribution à la construction des politiques publiques. Ce qui implique que la transition écologique, respect des droits humains et démocratie sont des notions indissociables : on ne peut pas sauver la planète au détriment des humains qui l’habite. C’est ce que préconise d’ailleurs l’initiative de Nansen : la coopération et la solidarité internationales, la protection/l’assistance des/aux personnes affectées par les crises climatiques, et les réponses opérationnelles pour des solutions durables (mécanismes financiers et responsabilités des acteurs humanitaires et de développement).