Failles dans le modèle néolibéral
Le vendredi 14 septembre, je dénonçais, lors de la rentrée académique de l'ULB, les ravages causés par l'hégémonie de la théorie économique néo-classique, fondement pseudo-scientifique de l'idéologie néolibérale. Dans la foulée s'est tenue, du lundi au jeudi suivant, une conférence en bien des points pionnière, dont je suis heureux d'avoir été l'un des initiateurs. Prenant place successivement à l'ULB, au Parlement Européen et à la Maison Européenne des Syndicats, aux confins de la recherche académique et de la décision politique, elle avait pour but une confrontation féconde entre les économistes que j'appellerais hétérodoxes et ce que l'on appelle "la bulle bruxelloise" européenne, marquée par l'orthodoxie économique. Cette confrontation fut, comme je l'espérais, féconde.
S'il est pour moi évident que nous devons être capables d'affaiblir les néo-libéraux de tout poil dans le rapport de forces politique, il est tout aussi urgent me semble-t-il de travailler à la pénétration d'une vision économique plus conforme au réel dans les milieux de la décision politique européenne. Ne sous-estimons pas en effet les interrogations qui se font jour au cœur même des institutions européennes, en particulier parmi les agents de la fonction publique : ils et elles sont de plus en plus nombreux-ses à s'interroger sur les présupposés de politiques qui, en fait de croissance de l'économie, résultent surtout en croissance des inégalités et de notre impact écologique.
La publicité de l'événement avait volontairement été limitée aux milieux des économistes hétérodoxes et aux institutions européennes; il a malgré tout suscité plus de 650 inscriptions. Ceci traduit en soi une véritable soif de discuter des orientations de politique économique. Certes, les échanges de la semaine dernière ont parfois témoigné de certaines incompréhensions; mais ils ont le plus souvent ouvert la porte à une réflexion plus poussée, indispensable à une réorientation des politiques menées. Le site www.postgrowth2018.eu/programme sera actualisé au cours des prochains jours de manière à permettre le visionnage de ces échanges et le téléchargement des experts. Le dynamisme de la salle (et la jeunesse de beaucoup de participant-e-s n'y est pas pour rien, je pense) m'a réjoui et j'ai pris l'engagement, en cas de réélection, de mettre sur pied une deuxième édition de la rencontre, en 2020.
Retired from ADE and UCL Louvain-la-Neuve Belgium
6 ansMalheureusement absent de Bruxelles en septembre dernier, j'attends beaucoup de la mise sur site des différentes communications et autres informations "ex-post". merci
CEO 45 ans de Fernand Georges
6 ansIl faut plus tôt que de critiquer un système qui est mis en échec par une inadéquation de notre système le revoir et appliquer comme le fait la Chine appliquer des taxes à la consommation égales aux taxes appliquées sur les produits similaires fabriqués chez nous c’est à dire les 20€ de taxes à l’heure !!! Mais si c’est le système que vous voulez mettre par terre !? Pour le remplacer par quoi ?
CEO 45 ans de Fernand Georges
6 ansLe pays le mieux organisé pour nous concurrencer est la Chine qui fonctionne avec ses taxes à la consommation. Ce qui leur permet d’exporter presque sans taxes. À 3 € + 17% = 3,5€ de l’heure Chez nous À 10€ + 20€ = 30€ de l’heure Tout entreprise qui fabrique en Chine s’ouvre Tous les marchés à l’export !!!!! Nous sommes fiers de nos lois sociales alors pourquoi laissons nous entrer des produits à 3,5€ de l’heure !?
CEO 45 ans de Fernand Georges
6 ansJe ne sait pas où vous allez chercher cette croissance économique !?Quand il y a 60 ans on fabriquait tout en Belgique et maintenant presque plus rien ! Hors la richesse d’un pays c’est principalement la valeur ajoutée par les fabrications. Hors en Wallonie pour relancer l’économie on ne parle que du plan Marchal ! Qui ne donnera du boulot provisoire à tous les ingénieurs et qui crée par le fait même du quart monde !!!