Faire grandir son organisation - step 3 : conduire le changement

Le diagnostic est posé, la cible est en ligne de mire, la feuille de route est définie (cf articles précédents), le chantier peut démarrer. Quelles sont les conditions de la réussite de l’opération ? Comment enclencher un changement profond et durable ?

Favoriser l’émergence d’idées neuves

« On a toujours fait comme ça ». Un collectif qui n’avance plus s’est enfermé dans un mode de fonctionnement devenu inopérant. Dans le processus de changement, il faut remettre en question les règles, les habitudes, les évidences. Les solutions d’hier sont devenues le problème d’aujourd’hui.

Dans les ateliers, les collaborateurs sont tentés de « vider leur sac ». L’exutoire est nécessaire, laissez exister ce moment mais invitez-les rapidement à proposer des solutions nouvelles, jamais expérimentées puis creusez chaque piste. Identifiez les barrières qui pourraient se mettre en travers du chemin. Sont-elles contournables ? Faut-il revenir à l’embranchement précédent ? La bonne idée est celle qui convient à tous car on en devine les bénéfices collectifs et individuels.

 Commencer par les "quick wins"

 Plusieurs idées ont émergé. Laquelle mettre en place en premier ? Réponse : la plus simple, celle pour laquelle l’organisation est la plus flexible. Dans une organisation complexe où tout est entremêlé, un petit changement peut de fil en aiguille bousculer profondément et positivement le collectif. Ces "quick wins", outre les gains évidents qu’ils apportent à peu de frais vont, de plus, « donner le moral » à l’équipe qui prendra ainsi confiance en sa capacité à progresser.

Pérenniser les progrès

Toujours commencer une séance par le suivi des actions définies lors de la précédente. La conduite du changement est une démarche empirique. Ce qui semblait théoriquement séduisant peut ne pas si bien fonctionner dans la vraie vie. Valorisez et amplifiez ce qui a bien marché, encouragez ce qui semble prometteur et ajustez ce qui n’a pas donné le résultat escompté. Puis montez la barre un cran plus haut.

Avoir de la souplesse

Nous avons défini un plan d’action, il doit être suivi dans ses objectifs tout en laissant de la place à ce qui vient. Autorisez-vous à revoir la roadmap en fonction des premiers progrès du collectif. Il existe plusieurs chemins pour arriver à bon port.

Le changement est un travail d’orfèvre, il faut laisser le temps au temps et n’oubliez pas que dans cette démarche se cache un ennemi sournois : le retour aux habitudes anciennes. Ce n’est qu’en ancrant encore et toujours les premiers frémissements positifs que le changement sera profond et durable et que le retour en arrière ne sera plus possible.