Flèches : "Moi je ne veux pas aller en prison".

Flèches : "Moi je ne veux pas aller en prison".

Il peut arriver que les entreprises flirtent avec le pénal.

"Moi, je ne veux pas aller en prison" indique qu'on refuse cette éventualité.

Mais pourquoi alors cette formule imagée, plutôt qu'un laconique "ne comptez pas sur moi pour transgresser la loi" ?

Simple effet rhétorique, tant l'imaginaire carcéral est puissant ?

Pas seulement : il y a comme de la jurisprudence dans ce refus d'aller en prison.

La frontière pénale n'est pas toujours linéaire dans la vie des affaires.

Il y existe une zone grise, que certains s'autorisent et d'autres s'interdisent.

Mais on n'est pas toujours sûr de la qualification juridique : c'est affaire d'estimation personnelle.

"Moi je ne veux pas aller en prison" signale qu'on estime se trouver aux marges d'une frontière qu'on ne franchira personnellement pas.

Mais d'autres ont une appréciation différente, et peut-être à raison.

C'est pourquoi la question passe du terrain juridique au psychologique.

À celui qui lance "moi, je ne veux pas aller en prison", on ne reproche pas son légalisme, mais le fait qu'il se fixe une ligne jaune trop proche : en somme, de manquer de courage.

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