Formation professionnelle : les salariés devront-ils payer pour utiliser un Compte Personnel de Formation ?

Formation professionnelle : les salariés devront-ils payer pour utiliser un Compte Personnel de Formation ?

Par SudOuest.fr - Publié le 30/03/2021 à 16h05 - Mis à jour le 30/03/2021 à 16h05


"Pour financer la coûteuse réforme sur la formation et l’apprentissage, le gouvernement envisage de faire payer les salariés plutôt que les entreprises

Les salariés pourraient bien être obligés de payer pour utiliser un compte personnel de formation (CPF). Selon Le Parisien, l’instauration d’un ticket modérateur avec un reste à charge pour le bénéficiaire est une piste à l’étude pour financer la réforme sur la formation et l’apprentissage.

Cette réforme était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Lancée par l’ancienne ministre du Travail Muriel Pénicaud, elle a permis de modifier l’utilisation du compte personnel de formation, qui permet aux salariés d’acquérir des droits à la formation mobilisables tout au long de sa vie professionnelle. L’objectif est de former un million de demandeurs d’emploi et un million de jeunes d’ici à 2022. À l’origine crédité en heures, le CPF est depuis 2019 crédité en euros.

« Trou » de 3 milliards d’euros

Mais la réforme coûte cher : 12 milliards d’euros par an. Et selon Le Parisien, elle va présenter un « trou » budgétaire de 3 milliards d’euros. Sauf que la loi finances de 2021 ne permet pas l’opérateur de l’État, France Compétences (l’autorité nationale de financement et de régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage), d’avoir des déficits.

L’une des pistes envisagées pour combler ce « trou » serait donc l’application d’un ticket modérateur sur l’usage du CPF, avec un reste à charge (part des dépenses qui reste à la charge de l’usager après le remboursement) pour le salarié. Le syndicat patronal du Medef serait d’accord avec cette proposition.

Concertation avant l’été

Mais d’autres pistes sont aussi à l’étude comme la baisse de 500 à 400 euros de l’abondement obligatoire annuel des entreprises ou la diminution de 3 % par an (pendant quatre ans) du niveau moyen de prise en charge des contrats d’apprentissage, avec un plafond fixé à 6 000 euros contre 8 000 euros aujourd’hui.

Pour le ministère du Travail, « pas question de casser la dynamique de l’apprentissage ou d’un outil comme le CPF ». La ministre Élisabeth Borne ouvrira une concertation avant l’été avec les partenaires sociaux pour trouver une solution."






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