Formation // transformation !
Quand le CH Douarnenez donne des ailes aux projets de ses agents
Mira, entre sa tutrice et sa cadre (à gauche) et Loïc avec son équipe (à droite, au centre)

Formation // transformation ! Quand le CH Douarnenez donne des ailes aux projets de ses agents

Saviez-vous que le CH Douarnenez finance chaque année des apprentissages et formations diplômantes aux agents porteurs de projets ? Grâce à ce dispositif, en 2022, de nombreux agents sont devenus ou vont devenir aides-soignants, infirmiers, cadres de santé ou encore animateurs spécialisés... 

Ceux qui en ont profité sont unanimes. Il n’y a aucun risque à se lancer et que des avantages à l’issue, à commencer par la chance d’exercer le métier qui nous plait et un meilleur salaire à la clef.

Portraits de Loïc et Mira, qui viennent d'en bénéficier.


Loïc, 25 ans, devenu aide-soignant, nous en parle !

Loic (3e en partant de la gauche) en compagnie de son équipe (Lucas et Vanessa, aides-soignants et Maryse, infirmière)

Loic (3e en partant de la gauche) en compagnie de son équipe (Lucas et Vanessa, aides-soignants et Maryse, infirmière)

Qu’est-ce qui vous a mené au CH Douarnenez ?

Après l’obtention d’un bac professionnel Accompagnement soins et services à la personne (ASSP), je suis arrivé en 2015 au CH Douarnenez en tant qu’agent de service hospitalier.

Quel a été votre parcours, avant cette opportunité ?

J’ai commencé dans l’EHPAD des Jardins du Clos. J’y suis resté pendant 4 mois, de jour. Puis j’y ai effectué 8 mois, cette fois de nuit, en tant que « roulant », c’est-à-dire que je venais combler les effectifs que des absences rendaient insuffisants.

Ensuite, l’hôpital a eu besoin d’un brancardier « roulant ». Le poste de brancardier était à pourvoir et j’ai récupéré le poste de la personne recrutée, qui était brancardier « roulant » de nuit. Je suis resté à ce poste pendant un an, puis suis repassé de jour pendant 1 an et demi.

Mais alors, comment passe-t-on de brancardier à aide-soignant ?

C’est l’objectif que je visais, et j’étais prêt à m’investir énormément pour l’atteindre. Après ces années d’exercice, l’opportunité de devenir titulaire s’est présentée et je ne l’ai pas laissée passer. Au cours de mon entretien de stagiairisation, le DRH de l’époque et le cadre référent du pôle gériatrie et SSR, m’ont demandé si le poste d’aide-soignant m’intéressait. Voilà qui tombait à point ! Je leur ai promis que j’irais faire la formation. Je suis quelqu’un qui n’a pas peur des défis et qui aborde le changement très positivement, alors j’ai foncé.

L’entrée à l’école n’était pas garantie ?

Non, bien sûr, il fallait réussir l’oral d’entrée. Mais ils m’ont poussé vers la réussite de toutes les façons, et notamment en me permettant de passer des sortes d’oraux blancs avec les cadres de pôles du CH, pour me préparer. Le CFDT m’a également beaucoup épaulé en m’aidant à rédiger mon courrier de motivation. Tous ces gens ne m’auront pas soutenu en vain, puisque j’ai été pris en septembre 2019.

Comment s’est passée l’année d’école ?

Formidable ! L’année s’est divisée entre la partie formation théorique à l’IFSI de Quimper, et la formation pratique par le biais de six stages d’un mois. Cela m’a plu énormément. Les cours et stages étaient passionnants. Les stages permettent d’intégrer des services et établissements très divers et c’est une chance. J’ai travaillé au centre de réadaptation de Tréboul, à Plogonnec et à Plouhinec en EHPAD, au CH Douarnenez en MPU, en cardiologie à Quimper et à Saint-Yves à Pont-Croix. C’était un réel changement de vie et de rythme et certains ont du mal à s’adapter, mais j’aime me fixer des objectifs et ça s’est très bien passé.

Vous le recommanderiez à d’autres agents de service hospitalier ?

Totalement ! Il n’y a que des avantages. Les contenus des cours et les stages sont très intéressants. C’est une plus-value énorme, et une année, ça passe très très vite ! Il faut se lancer. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir en bénéficier. Il faut savoir que, pendant toute cette année, on garde notre paie, nos frais de déplacement et de repas sont pris en charge et on a tous nos week-ends et des vacances. Les conditions d’apprentissage sont vraiment idéales.

Après l’école, comment s’est passé le retour au CH ?

J’ai fini ma formation en juillet 2020 dernier. J’ai été appelé par Monsieur MESCAM dès cet été, pour travailler au SSR. J’étais heureux d’y aller, car je n’avais encore jamais travaillé dans ce service. Cela m’a plu immédiatement. J’ai ensuite fait des remplacements dans l’EHPAD des Jardins du Clos, avant d’être rappelé au SSR, un poste s’étant libéré suite à la mise en disposition d’une aide-soignante. J’étais ravi car vraiment totalement dans mon élément dans ce service.

Vous y êtes toujours aujourd’hui ?

Oui ! J’ai déposé un dossier mobilité en septembre, dans le but d’intégrer définitivement le SSR. J’ai eu un oral avec les cadres de service et la réponse tant attendue le mois dernier… J’ai été pris !

Tout se passe bien depuis ?

Très bien. On est tous fatigués par la COVID, mais on se serre les coudes.

Quel parcours ! Vous espérez en inciter d’autres ?

En tout cas, je pense qu’il faut parler de ce qui est bien. Je suis très reconnaissant envers l’hôpital. Si je n’avais pas eu cette opportunité, je serais resté ASH. Beaucoup regardent le changement avec appréhension, n’osent pas se lancer, et c’est dommage. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il n’y a pas d’âge. Malgré les parutions de postes, certains ne franchissent pas le pas et je trouve ça vraiment dommage. Un ASH fournit le même travail qu’un aide-soignant, sauf que le salaire n’est pas le même. Franchement, passer un an à apprendre dans le domaine qui nous passionne, tout en gardant son salaire, et être mieux payé et considéré à l’issue, pourquoi hésiter ?


Mira, 20 ans, nous raconte son apprentissage financé

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Mira, entre Adeline, sa cadre, à droite, et de sa tutrice, Maria, à gauche

Pouvez-vous nous décrire votre de votre parcours avant votre arrivée au CH ?

J’ai d’abord fait un bac STSS à Quimper, avec pour projet d’intégrer l’IFSI, mais la sélection, uniquement sur dossier et plus sur concours, ne m’a pas été favorable. J’ai alors tenté le CFA de l’ARFASS, mais ça a été compromis par la situation sanitaire.

Je n’ai rien perdu de ma motivation et, jugeant que toute expérience était bonne à prendre en attendant, j’ai travaillé à droite à gauche, à la blanchisserie du CHIC, dans la vente ou à l’usine, avant d’intégrer le CH de Douarnenez pour y accomplir un service civique de 8 mois.

Quelles étaient vos missions ?

Je devais travailler à l’accueil des consultations externes essentiellement, mais, grâce au soutien précieux de ma cadre, Sylvie POIRON, à qui j’avais parlé de mon projet, j’ai pu assister à différentes consultations, renforcer mes savoirs et ma conviction d’être faite pour cette voie. Elle m’a donné ma chance et a beaucoup facilité mon intégration au CH, et je l’en remercie beaucoup.

Que s’est-il passé après ces 8 mois ?

 J’ai ensuite postulé à la formation à l’apprentissage AS proposée sur le CH et suite à l’entretien que j’ai eu avec Monsieur Jean-Michel SEYMOUR, le DRH du CH, ma candidature a été retenue ! J’ai commencé mon apprentissage fin 2021 !

Comment se déroule cette période d’apprentissage ?

Il a démarré par un mois de temps employeur, suivi d’un mois de cours à l’IFPS de Quimper. Cela s’alternera comme ça pendant 18 mois comprenant 4 stages, dont peut-être un en Belgique, qui me permettrait de voir d’autres façons de faire. C’est de l’expérience en plus !

Cela vous plait ?

Enormément ! Ce que je trouve avantageux, c’est que je suis comptée en plus de l’effectif de base. Ça me permet d’apprendre sans pression. Les horaires sont bien réglés et j’ai des week-ends de repos. Avec l’équipe, tout se passe au mieux et une relation de confiance s’est tout de suite établie avec mes deux référentes apprentissage. On se dit les choses, bonnes ou mauvaises, et c’est vraiment l’idéal pour progresser.

Et pour la suite, vous arrivez déjà à vous projeter ?

Pour la suite, le domaine psychiatrique m’attire, mais je ne suis pas fermée ! Faire le métier qui me plait, c’est déjà fabuleux ! 


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Certains agents pensent qu’ils n’entrent pas dans les critères, ou simplement ne savent pas que ces dispositifs existent… Il ne faut jamais hésiter à venir se renseigner auprès de moi, pour éviter de laisser passer ces appels à candidature qui peuvent changer une vie ! Christel BESNARD, chargée de formation


 

 

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