France : Les naissances baissent pour la cinquième année consécutive
Michel Debré n'est plus là pour entretenir la flamme d'une natalité dynamique en France

France : Les naissances baissent pour la cinquième année consécutive

C'est l'envers de la médaille de la crise des retraites, de l'immigration mal gérée, d'une masse de sans emplois qui pourraient être de 6 millions de Français, d'un pouvoir d'achat en baisse, d'un déséquilibre dans de nombreux comptes sociaux du pays, d'une crise de confiance qui s'exprime par un renoncement et qui a sa source dans une gestion inadéquate par les Pouvoirs Publics de l'économie, de l'industrie, de la frénésie à réduire les coûts pour amener les coûts français vers les plus bas d'autres pays parfois lointains. Le radar du Plan - de Développement Quinquennal Economique et Durable - ne fonctionne plus, les responsables d'aujourd'hui ne sont plus de la qualité de ceux qui ont émergé de la Résistance en 1945 dotant la France des outils pour les Trente Glorieuses. L'environnement mondial a peut-être changé mais nos commandants de bord ne sont plus ces grands marins - chefs d'entreprises, hauts fonctionnaires, régulateurs financiers, élus et gouvernants - capables d'emmener entreprises publics et groupes privés : le Palais Brongniart a disparu et le nombre de locomotives nationales a fortement baissé (alors que les quelques vedettes du CAC 40 démontrent que réussir sa gestion année après années est encore possible).


Après un «âge d’or» de la natalité entre 2006 et 2014, la baisse des naissances continue, mais elle ralentit, selon le bilan démographique 2019 de l’Insee.

Par Agnès Leclair, Publié il y a 8 heures, mis à jour il y a 7 heures


En 2019, il est né près de 70.000 enfants de moins qu’en 2014. 

Signe de confiance en l’avenir, unité de mesure de la vitalité d’un pays, le bilan annuel des naissances est toujours examiné à la loupe. C’est plus que jamais le cas cette année, en plein débat sur la réforme des retraites, alors que le rapport entre le nombre d’actifs et de retraités s’annonce crucial pour l’avenir.

En 2019, 753.000 bébés sont nés en France. Soit 6000 de moins que l’année dernière, selon le bilan démographique 2019, dévoilé ce mardi par l’Institut national de la statistique (Insee). Cette diminution, certes légère, marque une cinquième année consécutive de baisse de la natalité. L’Insee n’y voit cependant pas une «crise des berceaux», et préfère souligner que la fécondité«se stabilise en France». En 2019, l’indicateur conjoncturel de fécondité - ou nombre moyen d’enfants par femme - s’établit à 1.87 enfant par femme contre 1.88 en 2018. «La diminution de la fécondité est bien moindre que les années précédentes. Après plusieurs années de baisse, on est au milieu du gué.

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir. La politique d’appel du Figaro étant ce qu’elle est, c’est-à-dire différente de celle du Temps helvétique, nous irons lire l’INSEE ….  https://www.insee.fr/fr/statistiques/4281618

Bilan démographique 2019 La fécondité se stabilise en France

Au 1er janvier 2020, la France compte 67 millions d’habitants. Au cours de l’année 2019, la population a augmenté de 0,3 %. Comme les années précédentes, cette progression est principalement due au solde naturel (+ 141 000 personnes), différence entre les nombres de naissances et de décès, bien que ce solde soit historiquement bas.

En 2019, 753 000 bébés sont nés en France. L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,87 enfant par femme. Il se stabilise en 2019, après avoir reculé entre 2015 et 2018. La France reste en 2017 le pays le plus fécond de l’Union européenne.

En 2019, 612 000 personnes sont décédées en France. L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,6 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes. L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes est élevé comparativement aux autres pays d’Europe occidentale.

En 2019, 227 000 mariages ont été célébrés. Après quelques années de stabilité, le nombre de mariages repart à la baisse.

INSEE PREMIÈRE

No 1789 Paru le : 14/01/2020

1.    Le solde naturel atteint à nouveau un point bas

2.    La baisse des naissances ralentit

3.    La fécondité se stabilise

4.    En dix ans, les hommes ont gagné 2,0 ans d’espérance de vie, les femmes 1,2 an

5.    La France vieillit avec l’avancée en âge des baby boomers

6.    Moins de mariages en 2019

Le solde naturel atteint à nouveau un point bas

Au 1er janvier 2020, la France compte 67 064 000 habitants : 64 898 000 résident en métropole et 2 166 000 dans les cinq départements d’outre-mer. La population augmente régulièrement depuis trois ans : + 0,3 % par an depuis 2017, mais plus modérément que les années précédentes : + 0,4 % par an entre 2014 et 2016 et + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.

La baisse des naissances ralentit

En 2019, 753 000 bébés sont nés en France, soit 6 000 naissances de moins qu’en 2018 (– 0,7 %) Le nombre de naissances baisse chaque année depuis cinq ans, mais à un rythme qui ralentit au fil des années. Alors que la baisse était de 2,4 % en 2015, elle est passée à 1,9 % en 2016 puis 1,8 % en 2017, 1,4 % en 2018 et enfin 0,7 % en 2019.

Le nombre de naissances dépend à la fois du nombre de femmes en âge de procréer et de leur fécondité. La population des femmes de 20 à 40 ans, âges où elles sont les plus fécondes, diminue depuis le milieu des années 1990. Les évolutions récentes s’expliquent donc davantage par celles de la fécondité.

La fécondité se stabilise

En 2019, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,87 enfant par femme, après 1,88 en 2018. Après quatre années de baisse entre 2015 et 2018, l’ICF se stabilise donc. Il oscillait autour de 2,0 enfants par femme entre 2006 et 2014.

L’âge moyen à la maternité croît régulièrement : il atteint 30,7 ans en 2019, contre 29,3 ans vingt ans plus tôt. Les femmes les plus fécondes sont celles ayant entre 25 et 34 ans. Toutefois, le taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans baisse depuis les années 2000 et cette diminution s’accélère depuis 2015. 100 femmes âgées de 25 à 29 ans donnaient naissance à 13,0 enfants en 1999 puis 12,3 en 2014 et elles n’en ont plus que 10,9 en 2019. La baisse du taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans est plus récente : de 13,1 enfants pour 100 femmes en 2014 à 12,7 en 2019.

En 2017, la France restait le pays de l’UE dont la fécondité était la plus élevée (ICF de 1,90). Depuis 2000 et jusqu’en 2015, l’Irlande et la France étaient chaque année les pays les plus féconds de l’UE. Depuis 2016, la Suède devance l’Irlande. Son ICF est de 1,78 en 2017, contre 1,77 pour l’Irlande. A contrario, les pays méditerranéens sont les moins féconds. Les cinq pays de l’UE les moins féconds sont Malte (ICF de 1,26), l’Espagne (1,31), l’Italie (1,32), Chypre (1,32) et la Grèce (1,35). L’Allemagne, qui faisait partie il y a dix ans des pays les moins féconds de l’UE, figure désormais dans la moyenne (ICF de 1,57 contre 1,59 pour l’ensemble de l’UE).

En dix ans, les hommes ont gagné 2,0 ans d’espérance de vie, les femmes 1,2 an

En 2019, 612 000 personnes sont décédées en France ; c’est 2 000 de plus qu’en 2018, soit une hausse de 0,4 %. Du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter depuis une dizaine d’années. L’épidémie de grippe hivernale 2018-2019, dont le pic a été atteint début février, a été de durée limitée (8 semaines) mais avec une mortalité élevée, inférieure cependant à l’épidémie de l’hiver précédent dont la durée avait été exceptionnellement longue [Santé publique France, 2019]. L’été 2019 a été marqué par deux canicules intenses en juin et en juillet sur la quasi-totalité du territoire métropolitain, qui ont touché en particulier les plus de 75 ans.

En 2019, l’espérance de vie à la naissance est de 85,6 ans pour les femmes et de 79,7 ans pour les hommes. En dix ans, les hommes ont gagné 2,0 ans d’espérance de vie et les femmes 1,2 an. Ces cinq dernières années, ils ont gagné 0,5 an d’espérance de vie et les femmes 0,2 an. L’espérance de vie continue donc de progresser mais les gains ont ralenti. La progression est plus rapide pour les hommes que pour les femmes.

En moyenne dans l’UE en 2017, l’espérance de vie des femmes est de 83,5 ans et celle des hommes de 78,3 ans. L’espérance de vie des femmes en France est l’une des plus élevées de l’UE : seule l’Espagne (86,1 ans) devance la France (85,3 ans). Pour les hommes, la France (79,4 ans) se situe un peu au-dessus de la moyenne de l’UE ; neuf pays, en particulier l’Italie et la Suède (80,8 ans) ont une espérance de vie supérieure à la France pour les hommes.

En France, l’écart d’espérance de vie entre femmes et hommes est de 5,9 ans en 2019. Il était plus élevé en 2009 à 6,7 ans, et est stable autour de 6 ans depuis 2015. En 2017, cet écart est plus élevé en France (5,9 ans) que dans tous les pays de l’ouest de l’Europe, à l’exception du Portugal (6,2 ans). L’écart moyen dans les pays de l’UE est de 5,2 ans. Il varie de 3,2 ans aux Pays-Bas à 9,9 ans en Lettonie.

La France vieillit avec l’avancée en âge des baby boomers

Fortes du dynamisme de leur fécondité depuis une quinzaine d’années, l’Irlande et la France ont la proportion de jeunes de moins de 15 ans la plus élevée de l’UE en 2018 (respectivement 20,8 % et 18,1 %), devant le Royaume-Uni et la Suède. Cette part est inférieure à 14 % dans quatre pays (Allemagne, Italie, Malte, Portugal) et elle est de 15,6 % pour l’ensemble de l’UE.

Au 1er janvier 2020, plus d’une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus. Cette part augmente depuis plus de 30 ans et le vieillissement de la population s’accélère depuis le milieu des années 2010, avec l’arrivée à ces âges des premières générations nombreuses nées après-guerre [Athari, Papon, Robert-Bobée, 2019]. Comme en France, la part des personnes âgées de 65 ans ou plus a augmenté dans tous les pays de l’UE ces quinze dernières années. Ainsi, en 2018, elles représentent 19,7 % de la population de l’UE, contre 16,2 % en 2003. Leur part varie désormais de 13,8 % en Irlande à 22,6 % en Italie.

Moins de mariages en 2019

En 2019, 227 000 mariages ont été célébrés, dont 221 000 entre personnes de sexe différent et 6 000 entre personnes de même sexe.

Le nombre de mariages de couples de sexe différent baisse en 2019, alors qu’il était relativement stable entre 2013 et 2018, autour de 230 000 par an. L’âge moyen des mariés augmente régulièrement depuis plus de vingt ans : en 2019, les femmes se marient en moyenne à 36,1 ans et les hommes à 38,6 ans.

Le nombre de mariages entre personnes de même sexe, après un pic à plus de 10 000 en 2014, première année complète après l’ouverture mi-2013 du mariage aux conjoints de même sexe, était resté supérieur à 7 000 entre 2015 et 2017. Il baisse les années suivantes. Ce nouveau droit a entraîné un « effet de rattrapage » pour légaliser des unions qui auraient peut-être été contractualisées par un mariage plus tôt si cela avait été possible. En 2013, l’âge des mariés était donc élevé : 49,8 ans pour les hommes et 43,0 ans pour les femmes. Contrairement aux mariages de couples de sexe différent, l’âge au mariage a ensuite diminué. En 2019, il est de 37,9 ans pour les femmes et 43,0 ans pour les hommes.

En 2018, 209 000 pactes civils de solidarité (Pacs) ont été conclus, soit 13 000 de plus qu’en 2017. Le nombre de Pacs a augmenté chaque année depuis 2002 à l’exception de l’année 2011, année depuis laquelle les couples ne peuvent plus signer trois déclarations de revenus différentes l’année de leur union. À partir de novembre 2017, la possibilité de contractualiser un Pacs en mairie plutôt qu’au tribunal a pu entraîner un report calendaire de 2017 à 2018 expliquant la forte progression du nombre de Pacs en 2018, tant pour les couples de sexe différent que pour les couples de même sexe.

Dans les feuilles roses du Monde de l'économie Alfred Sauvy, né à Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales) le 31 octobre 1898 et mort à Paris le 30 octobre 1990, un économistedémographe et sociologue français se montrait un inlassable dénonciateur des phénomènes de dénatalité et de vieillissement, il est aussi connu pour sa théorie du déversement et la création de l'expression « tiers monde ». Pourrait-il revenir avec quelques experts du Plan ?














Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets