Revenu Universel, attention aux ersatz
Après Julien Bayou et Benoît Hamon, c'est au tour de Manuel Valls de se positionner en faveur de cette idée dont je fais le cœur de mon engagement pour la France.
Qu'il me soit permis de me réjouir de voir cette idée progresser. C'est un bonheur pour moi de répondre aujourd'hui aux multiples invitations à débattre comme aux auditions au Sénat ou au Conseil Economique, Social et Environnemental, sur "Le" sujet structurant de notre XXIème siècle. Alors que, sur tous les continents, des pays sont pionniers en la matière, je rêve que la France soit la locomotive de l'Europe de cette mutation sociale que j'appelle de mes vœux, au lieu de rester dans le wagon de queue !
La France ne doit pas être à la traîne. Mais attention aux ersatz qui se cachent derrière les mots... Le revenu universel ne peut en aucun cas devenir le cache-sexe d'un renforcement de la politique d'assistanat, conditionnée par le système et de ce fait si coûteuse et inefficace depuis 40 ans.
Si l'on rajoute une pierre à l'édifice qui menace d'effondrement, on court à la catastrophe économique.
L'extension du RSA jeunes présentée au printemps dernier comme un revenu universel par le Premier Ministre en est le signe annonciateur, la dénaturation d'une grande idée d'avenir se met insidieusement en place.
Le système préfère engloutir que muter !
Or, seul un basculement de l'assistanat vers la solidarité par la désintermédiation du système, est la clef.
Un revenu universel sans condition signifie la fin des 30 milliards de coût de gestion du maquis social qui financent le coût de ceux qui pondent la réglementation, de ceux qui accompagnent les gens tellement c'est complexe, de ceux qui contrôlent le respect des conditions et de ceux qui sanctionnent !
Nous devons mettre fin au détournement de l'argent des cotisations par le système qui engraisse sur le dos des citoyens.
Un ersatz de revenu universel veut dire une couche de plus, un système qui grossit encore et le poids des charges qui continuera d'empêcher l'augmentation des salaires et la hausse de l'investissement productif.
Nous devons changer notre modèle social qui avec la "finanscarification" de l'économie sont les deux responsables de la descente aux enfers de notre industrie.
L'affaire Alstom va t elle nous faire réfléchir ?
Et que dire des services qui basculent dans l'automatisation en France du fait de ce vieux modèle social qui rend la suppression des emplois inéluctable ?
Et que dire de l'incapacité collective à assumer la dépendance, Alzheimer par exemple, qui va avec l'allongement de la vie ?
J'invite à un sursaut national. Ne faisons pas du revenu universel un marqueur de droite ou de gauche comme certains sont tentés de le faire à 8 mois de la présidentielle. Additionnons-nous pour bâtir ensemble le nouveau modèle dont la France a besoin.
Maître de conférences en géographie
8 ansVive le revenu universel ! Je n'attends que lui pour pouvoir travailler dignement... (Non ce n'est pas un gag).
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8 ansil faut parler de salaire à vie, déjà, et de salaire à vie inconditionnel, ensuite. Mais retenons ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise, sinon nous n'avancerons pas dans le bon sens. Cette idée est + qu'une idée, c'est la seule voie possible. Conjugons notre énergie pour la mettre en place.
Réalisatrice et metteure en scène chez Arcane 17 des arts à la grange productions Docteure hdr en philosophie
8 ansCe sont ceux qui travaillent qui paient, en effet, pour d'autres qui ne travaillent pas et des personnes qui ont travaillé toute leur vie sont dans la misère avec des retraites insuffisantes. Il y a là un encouragement au farniente habile.
Chargé de projet enveloppe du bâtiment- Service qualité
8 ansLe problème qui va payer pour cette politique, ceux travaillent seulement. Plus je travaille au bout du compte juste pour donner à d'autres. encore et encore. Les taxes que nous payons seront de plus en plus cher pour payer ce nouveau service.