Géothermie ou aérothermie ? Hydrosol vous informe.
Depuis plusieurs années, les énergies renouvelables sont au cœur des sujets et vont encore prendre de l’ampleur, comme la géothermie sur nappe par exemple.
Pour contrôler la température de son habitat aujourd’hui, en alternative au radiateur, la solution la plus répandue en France est la pompe à chaleur aérothermique ou air-air, qui puise son énergie dans l’air extérieur.
Néanmoins, ce dispositif est de moins en moins adapté à un grand nombre de situations, économiques ou écologiques contrairement à la Pac eau-eau (qui puise son énergie dans l’eau des sous-sols).
En tant qu’expert en hydrogéologie depuis sa création en 1989, HYDROSOL travaille sur la faisabilité technique et économique des captages d’eaux souterraines et voit ce système s’adapter au contexte actuel, qui est censé limiter les installations aérothermiques.
Pour comprendre les inconvénients, il faut éclaircir certaines données.
La température de l'air extérieur peut différer entre 15 à 25 °C en une journée, la PAC aérothermique doit alors dépenser plus d’énergie pour transformer cet air à la température voulu.
La température de l’eau quant à elle, ne varie quasiment pas et ne demande pas de dépense d’énergie supplémentaire.
Ensuite, l'efficacité énergétique (rapport entre l’énergie fournie et l’énergie consommée) appelée le rendement, diffère et doit être comparée.
Le rendement de l’air est évalué entre 2,5 et 4 alors que le rendement de l’eau est évalué entre 6 et 9.
Pour illustrer, prenons l’exemple d’une maison de 100m2.
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Elle consomme environ 5000 kW par an avec une Pac air-air dont le rendement est estimé à 3.
La pac eau-eau possède, elle, un rendement estimé à 6, donc pour le même usage, une consommation de 2 500 Kw serait suffisante.
Le prix moyen d’un kW en 2022 était de 0,2204 € TTC
En termes de coûts, les 5000 kW par an atteindraient environ 1100€ tandis que la pac eau-eau diviserait les coûts par 2...
Hormis les statistiques, d’un point de vue environnemental, lorsque beaucoup de pac air-air sont concentrées dans une même zone, la température de l’air peut être augmentée de plusieurs degrés, notamment lors des fortes chaleurs ce qui peut faire baisser le rendement global.
De plus, avec la loi de transition énergétique de 2015, il devrait y avoir d'ici 2028, la production de chaleur par la géothermie multipliée par 3.
Le choix de la pompe à chaleur se décide alors d’une part sur la sensibilité écologique et d’autre part sur le choix d’investissement à court ou moyen terme.
En effet, la pompe à chaleur géothermique est plus onéreuse qu’une aérothermique à l’installation et se rentabilise sur environ 5 ans.
La pompe à chaleur aérothermique reste quant à elle l’option par défaut lorsque les projets ne disposent pas d’une grande surface de terrain ou du budget nécessaire.
C’est pourquoi la pompe à chaleur géothermique tend à se développer pour les projets de construction de maison au détriment de la pompe à chaleur air-air.