Gagner comme Magnus Carlsen
👀 Comment fait-on pour gagner une partie d'échecs ? La solution 👉 Comprendre les stratégies de Magnus Carlsen, un cours en vidéo du double champion de France Laurent Fressinet
Laurent, qui vient de remporter avec brio le trophée du Cap d'Agde, nous offre une véritable masterclass de stratégie 👉 Le cours en vidéo
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Laurent Fressinet, né le 30 novembre 1981 à Dax, est grand maître international d'échecs depuis 2000, champion de France en 2010 et 2014, et vice-champion d'Europe en 2012. Laurent est une personnalité aussi attachante qu'incontournable des échecs français.
Entraîneur de Magnus Carlsen depuis 2013, il vous détaille de façon limpide les différentes méthodes qu'emploient le champion du monde pour prendre le dessus sur ses adversaires.
Avec ce pack exceptionnel, vous obtiendrez des buts clairs à suivre pendant vos parties et ainsi que des méthodes pour atteindre ces objectifs.
Exemple de thème stratégique : quand faut-il échanger des pièces ?
Si un joueur prend une pièce et si l'autre joueur capture la pièce qui a réalisé la prise, on dit que les pièces ont été échangées. Il est souvent difficile de savoir quand échanger et quand ne pas échanger des pièces, même pour des joueurs chevronnés. Le raisonnement positionnel (la connaissance stratégique aux echecs, par opposition à la connaissance tactique) vous aide à déterminer si l’échange est ou non avantageux.
Au fur et à mesure que votre sens positionnel se développe, vous comprendrez de mieux en mieux pourquoi les Fous ne doivent pas être en général échangés contre des Cavaliers - sauf si vous avez une bonne raison pour le faire (un gain matériel, de temps, ou une case forte).
Deux Fous peuvent à eux seuls couvrir la totalité de l'échiquier, mais un Fou seul n'en couvre que la moitié. Les Fous peuvent aussi devenir plus puissants à mesure que la fin de partie approche, car ils peuvent couvrir une plus grande partie d'un échiquier éclairci que ne le peut un Cavalier.
Cependant, dans de nombreuses parties de maîtres, il arrive qu'un joueur échange effectivement un Fou contre un Cavalier. Pourquoi cette apparente contradiction?
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Bien qu'échanger un Fou contre un Cavalier sans raison soit une faute, il peut exister de nombreuses raisons valables pour faire cet échange:
L'échange du Fou contre le Cavalier peut être avantageux si l'échange paralyse en même temps la structure de pions adverse.
Si le Cavalier occupe un avant-poste important, de la manière décrite dans la section précédente, il peut s'avérer nécessaire d'éliminer cette pièce, même au prix d'un Fou. Ainsi, si le Cavalier occupe ou contrôle une case forte, l'échange de votre Fou contre le Cavalier peut effectivement valoir la peine.
Moins fréquemment, mais encore assez souvent, vous pouvez décider d'échanger un Fou contre un Cavalier pour gagner du temps. Si l'échange vous donne une avance de développement, l'échange des pièces peut tourner à votre avantage.
Autre exemple : Bon Cavalier contre mauvais Fou
Une stratégie bien conduite peut n'entraîner qu'un avantage très ténu. Une façon d'exploiter un avantage positionnel, par exemple, peut consister à se retrouver en fin de partie avec la meilleure [la plus agressive) pièce mineure ou avec la position du Roi supérieure (plus agressive). L'exemple classique d'une finale supérieure est celle du « bon Cavalier » contre le « mauvais Fou».
Les Fous et les Cavaliers sont généralement considérés comme étant à peu près de valeur égale tout au long de la partie, mais les Fous sont très souvent plus puissants que les Cavaliers en fin de partie. Cet avantage vient de ce que les Fous peuvent se déplacer sans effort d'un bord à l'autre de l'échiquier, tandis que les Cavaliers doivent bondir ici et là pour faire la même chose.
Les maîtres aux échecs réussissent souvent à deviner si l'une ou l'autre pièce convient mieux dans une finale particulière. Bien qu'ils préfèrent le Fou, toutes choses égales par ailleurs (ce qu'elles ne sont bien sûr jamais), il peut y avoir des cas où ils opteront pour le Cavalier s'ils sont confrontés à un choix. Si par exemple, le Fou est gêné dans ses mouvements par les pions sur les cases de même couleur, cette pièce peut être moins mobile que le Cavalier. Le Cavalier, qui peut sauter aisément des cases noires aux cases blanches et des blanches aux noires, peut narguer le pauvre Fou qui reste entravé.
Le « bon » Cavalier, en pareil cas, peut presque toujours l'emporter sur « mauvais » Fou et forcer un gain matériel.
Souvent le joueur disposant du mauvais Fou ne dispose plus de coups valables et est contraint de jouer un coup médiocre (puisque les échecs ne permettent pas à un joueur de passer son tour et le forcent à jouer à chaque fois). Forcé de jouer quand tous les coups possibles sont mauvais pour lui, le joueur est confronté à ce qu'on appelle le zugzwang.
Il s'agit d'un mot allemand dont la signification est « coup forcé », utilisé lorsqu'un joueur, obligé de jouer, ne dispose que de coups médiocres. Les joueurs expérimentés éprouvent une joie particulière à mettre leurs adversaires en zugzwang. Il s'agit d'un des rares cas où vous pouvez être content que ce ne soit pas à vous de jouer !
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