Great Place to Work : changer l'entreprise plutôt que d'entreprise

La 18ème édition du palmarès Best Workplaces de Great Place to Work, qui classe les entreprises les plus investies en matière de qualité de vie au travail, a été publiée le mercredi 25 mars 2020. En ces temps de confinement et donc de télétravail forcé, voire de chômage partiel, nos habitudes ont été pour le moins bousculées. L’organisation distingue néanmoins les entreprises implantées en France qui s'investissent le plus en matière de qualité de vie au travail pour l’année écoulée.

Comment certaines entreprises s’engagent-elles dans cette démarche afin d’assurer le bien-être au travail de leurs salariés ?

Au palmarès 2020 des entreprises où il fait bon travailler, une grande entreprise de services du numérique occupe la 5ème place dans la catégorie des 1000 à 2500 salariés. Son objectif premier était de garantir le bien-être au travail de ses consultants qui, pour une majorité, travaillent en clientèle. L’entreprise, qui emploie quelque 1300 collaborateurs, a donc décidé de se faire accompagner par une start-up afin d’auditer sa politique de management. Ainsi, 200 consultants ont réalisé un parcours de coaching pour se questionner sur leurs aspirations et construire des projets d’amélioration. Le message est clair : il vaut mieux changer l’entreprise plutôt que changer d’entreprise. Cet investissement basé sur cette ambition a eu pour effet de réduire de moitié le turnover du personnel en seulement deux ans.

Cette récompense est le résultat d’une démarche entamée depuis 2013 par le dirigeant de ce géant du numérique français. Une vision précise sur la politique portant sur la qualité de vie au travail qui porte aujourd’hui ses fruits. L’engagement du groupe dans le développement et l’épanouissement des équipes sont ainsi reconnus. Pour la suite, la direction souhaite que ses consultants conservent une forme de fibre entrepreneuriale pour continuer à proposer des projets d’innovation. En ce sens, ils peuvent bénéficier d’une période pouvant aller jusqu’à 6 semaines par an pour donner de leur temps auprès d’œuvres caritatives ou de start-up.

Le groupe travaille désormais sur le thème de l’égalité hommes-femmes pour confirmer auprès de ses collaborateurs son statut d’entreprise où il fait bon travailler. L’entreprise s’intéresse notamment au sujet du retour à l’emploi après un congés maternité par exemple ou encore à l’inclusion des salariés quel que soit leur identité sexuelle.

Au niveau national, reste à savoir dans quelle mesure ces "Best Workplaces" le resteront cette année, à l'heure où l'incertitude liée à la situation sanitaire ébranle tous les secteurs et les entreprises de toutes tailles.