HIND NGOUONIMBA - CV NON CONVENTIONNEL

Je suis Hind, ou Astrid pour certains. Franco-Congolaise vivant malgré moi à Brazzaville, en République du Congo, depuis la joyeuse crise du COVID-19. Je suis titulaire d’un master et d’un bachelor en communication globale délivrés par l'Université Américaine de Paris (AUP). Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours été considérée comme une extraterrestre/différente de mes pairs, ce qui n’a jamais été un problème pour moi. J’ai toujours eu pour ambition d’être unique et de marquer la population avec ce côté décalé que j’arbore si bien. En d’autres termes, je me considère comme une star cachée, très bien cachée.  Si j’étais un peu plus courageuse, je serais une star des réseaux sociaux, mon nom Instagram donne le ton « Toutdenoirvetue », on est d’accord, ça donne ! Mais bon, parlons d’abord de mon parcours de vie, nous parlerons des sujets qui fâchent plus tard…

Mon entrée dans le monde professionnel a commencé très tôt, lorsque j'étais encore au Lycée Français Saint-Exupéry de Brazzaville, où j’ai organisé un contre-bal de fin d’année avec deux camarades de classe. Vous vous demandez pourquoi ? Tout simplement parce que je pouvais le faire et j’estimais que nous avions le droit de profiter de cet événement, comme les Américains le faisaient dans les films. Aujourd’hui, le bal de fin d’année est une tradition à Saint-Exupéry. Je ne dirais pas que je suis à l'origine de l’idée, mais j’ai su faire assez de bruit pour que les années suivantes, l’événement devienne une tradition. Si je devais parler de ma genèse, je dirais que, je viens d’une très grande famille, ce qui est courant chez les familles africaines, me direz-vous. Mais ma famille n’est pas comme les autres : nous sommes connus pour avoir la réputation d’être des palmiers. Avez-vous déjà essayé de couper les branches d’un palmier ? Moi non plus. Mais pour dire, nous trouvons toujours un moyen de nous relever, quoi qu'il nous arrive. Nous sommes nés avec la persévérance ; à croire que cette vertu a été créée pour nous.

Pendant la durée de mes études, de 2014 à 2020, j’ai acquis une série d’expériences professionnelles dans divers secteurs, que ce soit dans la post-production chez Mikros Technicolor, dans l’univers capillaire chez Provalliance ou encore dans le marketing digital au sein de MTN Congo, la première agence de télécommunications du Congo-Brazzaville et d’Afrique centrale. Les postes que j’ai eu la chance d’occuper étaient plus ou moins les mêmes dans chaque entreprise : chargée de communication, brand manager ou encore assistante presse et communication. J’ai également eu la chance de toucher à des secteurs jugés moins conventionnels par la société actuelle, notamment dans l’univers de la décoration d’intérieur au sein de Yoda Group, un cabinet d’architecture d’intérieur en Afrique centrale.

Mon CV n’est pas la meilleure représentation de ma personne, mais uniquement de mon expérience professionnelle. Il met en lumière les tâches que j’ai pu accomplir dans les entreprises qui ont bien voulu porter de l’intérêt à ma candidature. Mais je pense que, vous comme moi, n’en avons que faire de ce que j’ai fait, et que le plus important est qui je suis. Alors, permettez-moi de me présenter : si je devais me définir, je dirais que mon prénom, « Hind », est la meilleure définition de ma personne. Avez-vous déjà entendu ou lu ce prénom quelque part ? Et si oui, cette dame était-elle noire, congolaise et de confession catholique ? Je ne pense pas. Voilà tout. Hind, la personne que je suis, est rare, en plus d’être atypique.

Mes couleurs préférées sont le noir et le rose. Vous me direz que ce sont deux couleurs aux antipodes, qui ne se marient pas ensemble dans beaucoup de domaines, à part peut-être la mode. La mode, d’ailleurs, est aussi une passion pour moi. J’ADORE la mode. Pour moi, c’est une porte vers l’âme (That’s a bar). Plus sérieusement, la mode a toujours été un moyen pour moi d’exprimer ma façon de voir les choses, mais aussi d’exprimer mes émotions et mes ressentis sur divers sujets. Je dis cela, mais je m’habille essentiellement en noir, donc ce n’est pas chose facile d’exprimer le bonheur en étant habillée de noir de la tête aux pieds (ma couleur de peau y compris).

Si je devais citer mes idoles en référence mode, fictives et réelles, je vous citerais une pléthore de personnes, mais soyons raisonnables : Naomi Campbell, Rosie Huntington-Whiteley, Melissa Holdbrook-Akposoe, Morgan Stewart, Emma Grede,  et bien d’autres encore. Si vous avez remarqué, aucun de ces noms n’a de consonance francophone, tout simplement parce que je me suis toujours identifiée au monde anglophone, britannique comme américain. Il faut savoir que, lorsque j’ai rejoint AUP, une université de sciences sociales qui dispense principalement ses cours en anglais, je sortais d’un système français, avec un très bon niveau d’anglais certes, mais pas à la hauteur de mes espérances. J’ai donc décidé de rompre avec la France, tout en vivant en France (sinon ce n’est pas drôle), et de m’enfermer dans ce monde anglophone propre à moi. À cette époque de ma vie, je vivais, dormais et consommais de l’anglais sans arrêt. J’avais pour objectif de parler anglais comme les natifs ! Aujourd’hui, personne ne peut me dire que je ne viens pas de New York, avec l’accent que j’arbore à chaque fois que j’utilise la langue de Beyoncé. C’est aussi à cette époque que je me suis découvert un amour pour les réseaux sociaux et le monde des créateurs de contenu, fraîchement appelés influenceurs. Je trouvais cela fabuleux de pouvoir entretenir mon amour pour la mode, les cosmétiques, les voyages et autres en anglais, et ce, avec de véritables anglophones vivant en Angleterre ou aux États-Unis.

Tout ce blabla pour définir la personne que je suis : déterminée, passionnée mais aussi consciente de mes faiblesses. Je sais où je commence, où je veux aller et surtout où je peux m’arrêter. Je pense qu’il est important de savoir qui nous sommes pour réussir dans cette vie.

J’ai pour ambition de vous raconter ma vie, mes peurs, mes projets et tout ce qui fait de moi la personne que je suis, à ma manière. Cela vous plairait ? Le prochain épisode, s’appellera « Connected » ou encore « J’avais un beau projet, mais je souffre du syndrome de l’imposteur et je suis une peureuse »

Hind Astrid Ngouonimba

@Toutdenoirvetue

Undiscovered Fashion Icon*

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