Le coeur ...... combien de divisions ?

Averti par quelques pionniers du territoire et ma carte s’étant vite montrée inexacte, j’ai décidé de me fier à mon vieil instinct de pisteur (j’ai fait mes premiers pas comme circulateur !) pour m’orienter dans les mystères de la Forêt des Mots.

Aidé par le son rythmé de la clameur, c’est finalement sans peine que je suis arrivé à l’entrée du vallon des managers, là où précisément les druides rassemblent régulièrement les plus jeunes pour les préparer au monde difficile de l’entreprise. Engagés dans la quête du Vrai (valeur montante du moment), certains puisent ici dans leurs dernières forces, après de longues années passées sur les bancs des meilleures écoles de management, pour ramper dans la boue, rafter dans les remous et dormir debout comme autant d’épreuves de certification avant d’aller au combat.

Mais cessons là l’ironie, car ils ont bien du mérite ces jeunes espoirs du management moderne à vouloir épouser la cause de leurs héros dans un monde tourbillonnant où toute prise de responsabilité implique de facto une prise de risque personnelle.

Voilà ce que je retiens à la volée et avec mes mots de mes premiers échanges : Cadre exécutif, le manager conduit une équipe avec pour but l’atteinte d’objectifs à court ou moyen termes définis par la direction de l’entreprise. Exemples aujourd’hui ou victimes demain, hommes ou femmes à tout faire, à la manœuvre directe des tâches, donnant de leur personne, souvent seuls, soumis à la pression simultanée du haut et du bas, le manager doit posséder et maîtriser de nombreuses qualités professionnelles et humaines. Sujet à développer (en bleu dans mon carnet).

Autour du point d’eau (c’est le meilleur endroit pour créer du lien) j’en ai rencontré quelques-uns : l’enthousiaste qui découvre les bienfaits de la cohésion et qui voit ses objectifs à portée de mains, le bienveillant qui fabrique du bonheur et qui veux absolument me tirer vers le babyfoot, le libéré touché en plein cœur par la grâce qui va enfin pouvoir prendre des vacances, le désabusé qui revient de tout et qui n’attend plus rien et le fatigué, submergé par la charge, au bord de l’implosion à protéger contre lui-même. Ils ont décidément du mérite ceux qui font du mieux possible un métier pour lequel ils n’ont pas toujours les outils appropriés.

Je commence à percevoir le sens du désengagement en entreprise, véritable mérule de la charpente entrepreneuriale, notion nouvelle pour moi à laquelle mon milieu ne m’a pas préparé. Sujet est à creuser (en rouge dans mon carnet).

Je vais donc installer ici mon campement un peu plus longtemps que prévu pour m’immerger dans la tribu des managers. Je profite de leur envie et de leur besoin de parler !

Je vous quitte. Je dois faire mon chiffre !

A très bientôt sur la même fréquence.

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