Homéopathie enseignée à l'UNIVERSITÉ en 2021

Homéopathie enseignée à l'UNIVERSITÉ en 2021

Je suis entré en possession du support de cours d'un enseignement d'homéopathie destiné à des étudiants en faculté de pharmacie. Ensemble, nous allons voir si le cours informe les étudiants sur cette pratique de soin, son histoire, sur ses principes, sur ses méthodes, sur l'état de la littérature scientifique au sujet de la pertinence de ces traitements, sur la place des effets contextuels, sur la position de l'Académie de pharmacie, sur la responsabilité du praticien face à la croyance des patients... Vous serez surpris. Ou vous ne le serez. Mais pour le savoir, il faut regarder.

Quelques informations autour de ce cours.

  • Ce cours est dispensé en 5ème année de pharmacie (en première année de spécialisation "Officine").
  • Ce n'est pas une option et c'est un diplôme d'état.
  • La personne qui dispense ces enseignements anime tout une UE "Phytothérapie, Aromathérapie et Homéopathie " - autrement dit des Pratiques de Soin Non Conventionnelles, c'est-à-dire dénuées de preuves d'efficacité.
  • La personne en question a été nommée experte à l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).



TEMOIGNAGES

« Bonjour la tronche en biais.

Je prends mon courage à deux mains pour vous envoyer ce message, bien que sous un faux nom, afin d’éviter tout éventuel problème, étant étudiant à la faculté de pharmacie de Nancy.

Je viens de voir votre VLOG sur le cours d’homéopathie dispensé sur les bancs de ma faculté, VLOG que j’attendais impatiemment, étant un fidèle de la chaîne. Ce cours est un cours de 5ème année de filière officine. En 5ème année de cette filière officine, les étudiants reçoivent un total de 15h de cours sur l’homéopathie (source : livret des études en libre accès sur le site de la faculté). Ce cours est présenté par un pharmacien d’officine, qui exerce actuellement et pratique allègrement l’homéopathie.

Et oui, la seule formation disponible sur l’homéopathie à la faculté de pharmacie est dispensée par de fervents homéopathes, et ce sans aucune notion d’esprit critique, sans aucun recul sur celle-ci, ni sur son usage plus que controversé (à raison).

Je confirme le cynisme de la situation qui oblige les étudiants à apprendre un cours qu’ils savent (pour la plupart, certains étant convaincus de la véracité des propos du professeur) faux et non éprouvés par la science, et ce dans le seul but de valider leur examen.

L’Evidence Based-Medicine semble un temps oubliée, bien qu’elle nous soit enseignée (à raison) comme la référence en première année.

En espérant (sans trop y croire) que cette vidéo fera enfin bouger les choses sur le sujet, je vous souhaite une bonne continuation.»

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La liberté de conscience de chacun est primordiale, mais elle ne peut pas être invoquée pour justifier d'enseigner des pseudo-sciences à l'Université. Les pseudo-sciences s'invitent pourtant très facilement, et seule une vigilance constante peut protéger les universités.

Autre exemple :

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Anthony Clotagatide

Radiopharmacien Centre Hospitalier Lyon Sud

2 ans

Merci beaucoup pour cette intervention salutaire pour notre profession. Bravo à vous monsieur Durand.

Paul Ducay

Professeur de philosophie

3 ans

Votre emploi du mot "croyant" est mal venu, car il caractérise en fait l'ensemble des jugements scientifiques dans le cadre de l'épistémologie bayésienne, majoritairement admise en philosophie des sciences. Il conviendrait plutôt de réserver un autre qualificatif pour les usages illégitimes desdites croyances : celui de "tenance", comme il vous est par ailleurs déjà arrivé de le faire.

Thomas MANFREDOTTI

Ingemaker/Expert en conception mécanique et systèmes antivibratoires spéciaux chez DYNALYA

3 ans
Gabriel Balloux

Ingénieur géoressources et environnement - Responsable associatif karstologie/spéléologie/environnement - Secouriste

3 ans

Cependant, Mettre a l'épreuve l'efficacité de l'homéopathie relève de la recherche médicale, biologie, chimie, biochimie, physique... Donc des sciences expérimentales

Gabriel Balloux

Ingénieur géoressources et environnement - Responsable associatif karstologie/spéléologie/environnement - Secouriste

3 ans

Thomas C. Durand se base sur la littérature scientifique et sur la méthode scientifique, tout ce qu'il y a de plus objectif. Et même si l'on ne suit que "le bon sens" on s'aperçoit de l'absurdité de l'homéopathie. Exemple : s'il y avait vraiment des résidus d'abeille dans Apis mellifica ce serait très dangereux pour les allergiques au venin d'abeille. Et que dire des prétendus granulés au mercure, etc.  Que le ton de Thomas C. Durand déplaise à certains, soit. La science n'est pas faite pour caresser dans le sens du poil. La vraie question est :  -dans quelle mesure peut-on proposer un placebo sans informer le patient que c'en est un ? -les croyances ont-elles leur place à la fac? ( O surprise, je pense que non) -quel est le juste prix d'un placebo ?

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