Il n'y a pas de démocratie sans irrespect envers les puissants
Dans La nuit sera calme, l'écrivain et résistant Romain Gary écrit :
« Il n’y a pas de démocratie, de valeurs concevables, sans épreuve de l’irrespect, de la parodie, sans cette agression par la moquerie que la faiblesse fait constamment subir à la puissance pour s’assurer que celle-ci demeure humaine. Dès que la puissance cesse d’être humaine, elle interdit cette épreuve par le feu. »
Je trouve ce passage extraordinaire. Oui, il n’y a pas de démocratie sans que les citoyens titillent, provoquent et vilipendent les détenteurs du pouvoir. C’est leur façon de vérifier que les puissants restent humains. Il en est de même en éducation. Les provocations des jeunes visent à vérifier que leurs éducateurs restent humains et attachés aux valeurs qu’ils entendent transmettre.
Denis Dambré
Proviseur du lycée des Métiers Europe chez Académie de Reims
6 ansMerci Ladja. Bonne journée ensoleillée à toi.