Il y a 5 ans … Porque No 3/3
Nous vous avons présenté ce collectif de créateurs bijoutiers costariciens dans deux articles précédents, en vous invitant à les découvrir comme nous l’avons fait il y a cinq ans à l’occasion d’une exposition qui leur était dédiée. Cette exposition traitait de deux thèmes, un hommage à Frida Khalo et un travail autour de la région de Limon Caribe. Aujourd’hui nous allons tenter de décrire leur cheminement au cours des cinq dernières années… non sans nous réjouir des échanges qui entre nous et eux se poursuivent, toujours portés par le plaisir de notre projet commun qu’ils résument ainsi : « ce projet nous a donné et nous donne encore l’énergie pour aller de l’avant… c’est beaucoup de bonheur. »
Martina Quesada – Bague – Exposition « Sur les ailes de l’imaginaire » - Musée des Arts du Costa Rica – San José - 2012
Sur les ailes de l’imaginaire Le Musée d’Art Costaricien a invité le collectif à s’associer à la célébration du centième anniversaire du premier vol d’avion dans le pays en janvier 1912, un fait historique qui a rendu possible le développement économique et culturel du pays. "Nous célébrons ce premier vol en avion… point de départ qui nous a permis de nous envoler pour dépeindre le paysage, le désir de l’homme d’atteindre le ciel, l’aéroport, les instruments de vol, l’histoire, le mythe… autant d’aspects qui ont rendu ce voyage créatif très enrichissant." Pour l’occasion, le collectif a proposé 6 collections de bijoux créés spécialement pour cette manifestation, collections spécialement créées pour l’événement et placées sous la tutelle de María Enriqueta Guardia, responsable du Musée organisateur.
Sonia Esquivel – Fuselage - Exposition « Sur les ailes de l’imaginaire » - Musée des Arts du Costa Rica – San José - 2012
Pi, un bijou a 4 pattes A l’appel de la Fondation GiàMaLa, qui se préoccupe d’aider à améliorer la qualité de vie d’enfants et d'adolescents souffrant de cancers. Elle a organisé l’événement « Horse Parade » pour célébrer les Jeux Équestres d’Amérique Centrale au travers de diverses techniques artistiques. Toutes les œuvres créées étaient ensuite vendues aux enchères au profit de la Fondation. Le collectif a choisi de réaliser une sculpture équestre, travaillée avec la technique de la mosaïque, en jouant avec la luminosité, les couleurs et la transparence du verre et du miroir afin de lui donner un aspect « bijou ». Ils ont nommé le projet PI, « ce nombre qui définit le rapport constant de la circonférence d’un cercle à son diamètre et permet de résoudre de nombreux problèmes arithmétiques et géométriques, mais qui est aussi présent dans de multiples formes et êtres de la Nature qui nous entoure… »
Les protagonistes devant l’œuvre collective Pi créée à l’occasion de la Horse Parade – 2013
Diquis En 2014, le collectif a choisi de soutenir la candidature du Costa Rica pour obtenir le classement au Patrimoine Mondial de l’Unesco des sites caciques et de leurs sphères de pierres du Delta de Diquis. Ces sphères de pierres à la géométrie parfaite, découvertes à partir de 1939 à la faveur de la déforestation destinée à permettre l’extension des plantations bananières, et dont le diamètre varie de quelques centimètres à 2,57 mètres reste un mystère. Pourquoi les avoir créées ? Pour Porque No, il s’agissait de « réaliser une collection d’orfèvrerie inspirée de ces sites et à leur magique contenu lithique mais aussi d’or et de céramiques. Ce merveilleux héritage, si singulier… ». Collection qui fut nommée Diquis, nom du peuple précolombien semi-nomade qui a laissé ce riche héritage au Costa Rica et qui reste pourtant si inconnu et intrigant.
Ana Catlina Lizano – Bague – Projet Diquis – 2014
Famille de Saltimbanques En 2015, Porque No a intégré l’ACAV (Association Nationale des Artistes Visuels du Costa Rica), puis participé au concours annuel dont le thème était “Perception ou Réalité”. Pour ce faire, ils se sont inspirés d’une toile de Pablo Picasso “Famille de Saltimbanque” et ont réalisé un bijou pour chacun des personnages du tableau… Leur travail collectif a reçu l’un des 3 prix attribués.
Sonia Esquivel, Martina Quesada, Carlos Loría, Stella Valencia et Catalina Lizano devant leur proposition “Perception ou Réalité”
Le Bijou et la Mode Enfin, cette année, le collectif s’est associé au projet du Centre Culturel Nord-Américain « Le bijou et la mode » qui présentait une collection de vêtements de 1900 à 1960. Chacun des 6 membres du collectif s’est emparé d’une décennie spécifique. Stella Valencia a choisi 1900-1910 et s’est inspirée du travail du peintre et de ses liens avec la Mode et l’Art Nouveau.
Stella Valenciana – Bracelet – Le Bijou et la Mode - 2017
Sonia Esquivel a elle choisit 1910-1920 et l’emphase des chapeaux, chaussures et ombrelles de l’époque.
Sonia Esquivel – Le Bijou et la Mode - 2017
1920-1930 a été travaillé par Carlos Loría très inspiré par le luxe excessif de l’époque.
Carlos Loria – Le Bijou et la Mode - 2017
Catalina Lizano s’est, elle, concentrée sur la période 1930-1940, âge d’or du cinéma hollywoodien, choisissant un groupe de 6 actrices représentatives de cette période et à qui elle a voulu offrir les attributs du dynamisme de cette époque de l’après Grande Dépression.
Catalina Lizano – Mae West – Le Bijou et la Mode – 2017
C’est la sensualité de la silhouette féminine des années 1940-1950 qui a inspiré Ana Cristina Cossío, les jupes, les coiffures, la stylisation…
Visuel 10 : Ana Cristina Cossio - Le Bijou et la Mode – 2017
Enfin, Martina Quesada a joué avec les débuts du Rock n Roll et la figure d’Elvis Presley pour créer une collection inspirée des années 1950-1960.
Martina Quesada - Le Bijou et la Mode – 2017
Bref, un collectif qui n’arrête pas de produire et de chercher de nouveaux défis et de nouveaux projets… Bonne suite à eux !
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