Immobilier : les prix parisiens repartent à la hausse

Immobilier : les prix parisiens repartent à la hausse

Progression des prix immobiliers, y compris ceux de la capitale qui interrompt une série de huit mois de baisse.

L’immobilier montre une fois de plus sa résilience et accélère encore le rythme. En avril, malgré le semi-confinement, les acheteurs étaient au rendez-vous. Selon MeilleursAgents, les porteurs de projet semblent avoir mis de côté leurs réserves pour revenir en plus grand nombre sur le marché. Résultat, les indices de tension immobilière (ITI) de MeilleursAgents reprennent de la vigueur. Alors que la plupart des onze plus grandes villes de France comptaient autour de 5 % d'acheteurs de plus que de vendeurs fin 2020, ce ratio a aujourd'hui quasiment doublé.

Le recul des délais de vente dans les grandes villes (-7 jours) impacte le prix : +0,2% au niveau national. Même si Paris n’est plus la locomotive de la hausse, elle profite de cette embellie avec un rebond de 0,3% en avril, juste à savoir si ce regain signe la fin du cycle de baisse. Depuis la pandémie, la capitale perd de son attractivité : prix très élevés face à un pouvoir d’achat en baisse et vie parisienne en berne. Le moteur d'une reprise pérenne de la hausse sera nourri par « le retour à une vie normale ».

L’optimisme de la situation est notamment portée par la situation de l’emploi qui devrait être finalement moins dramatique. Alors que la Banque de France prévoyait au début de l'été dernier un taux de chômage de 12 % en 2021, elle a ramené ses prévisions à 9,5 % pour la fin 2021. Mais quid de l'économie quand les entreprises ne seront plus sous la perfusion des aides de l'Etat ? 

La pandémie va laisser des traces sur le plan sociologique : le télétravail notamment modifie la carte de la demande. Ainsi, de fortes progressions ont déjà été enregistrées en petite et grande couronne où l’atout verdure a provoqué des prises de décision chez les confinés. Traditionnellement, cette carte se dessinait en fonction du temps de trajet domicile travail. L'embellie de la périphérie parisienne sera aussi portée par le Grand Paris.

Nombre de métropoles régionales enregistrent aussi de belles envolées comme Nantes, Rennes ou Lyon alors que Marseille rattrape progressivement son retard. L'engouement pour ces métropoles régionales profite d'ailleurs aussi très nettement à leur périphérie. Mais, malgré l'essor des régions, l'Île-de-France où se concentrent les créations d'emploi et de richesses, n'a pas dit son dernier mot.

Source : Les Echos

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