inclusion financière dans les pays en développement: zone CEMAC et UEMOA

inclusion financière dans les pays en développement: zone CEMAC et UEMOA

ensemble plus fort et plus grand

la finance inclusive est un concept disposant d'une définition adaptative aux réalités sociaux économiques de chaque environnement; sa définition devient donc différente selon les institutions, tout en tenant compte de l'unanimité de certains éléments importants encadrant ce concept . l'Organisation des Nations Unis ( ONU) le 26 décembre 2003, par le billet de l'ancien Secrétaire General Kofi Annan . l'ONU le défini ainsi comme un un accès à moindre coûts à une large gamme de produits financiers adaptés aux besoins des populations. l'inclusion financière est ainsi vue comme une solution répondant à 8 des 17 objectifs de Développement Durable. En 2011, lors d'une conférence regroupant les membres de Alliance for Financial Inclusion (AFI) dont sont membres la BCEAO, la COBAC et d'autres pays (89) et institution africaines (101) qui ont reconnu l'importance critique et le rôle de l'inclusion financière dans l'autonomisation et la transformation de la vie des populations, mais également réaffirmer leur engagement dans la promotion de l'inclusion financière au travers d'actions concertées.Cette rencontre a également permis de retenir 04 dimensions de l'inclusion financiere donnant une orientation specifique des objectifs derrière ce concept. les dimensions retenues sont l'accès, l'utilisation, la qualité et le bien-être. la BCEAO a orienté ces actions sur 02 de ces dimensions à savoir l'accès et l'utilisation.

la problématique de l'inclusion financière est un sujet de préoccupation mondial, intéressant les organisations telles que le G20,AFI,UNCDP et la banque mondiale.

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Au sein de la zone UEMOA, l'inclusion financière a été érigé en priorité par les états membres et le dynamisme du gouverneur de la BCEAO, qui dans son allocution reconnait en l'inclusion financière un catalyseur de croissance et un vecteur de développement pour nos économies. Cette vision claire s'encadre d'une démarche de mise en oeuvre de la stratégie régional d'inclusion financière adopté par le conseil de ministre en 2016 et du projet d'interopérabilié des services financiers numériques, permettant d'atteindre 75% de la population sur un horizon de 5ans. on note de ce fait au travers d'indicateurs de suivi de l'inclusion financière dans l'UEMOA, à savoir l'indicateur d'accès au services financiers entre 2018 et 2019 respectivement 1,75 et 1,82 une augmentation du taux de pénétration géographique des services bancaire, s'agissant des microfinance on note également une légère augmentation allant de 1,33(2018) à 1,34(2019); le taux de pénétration géographique des services de monnaie électronique à fortement connue une augmentation allant de 107,24 (2018) à 190,34 (2019) se justifiant par la mise en oeuvre de programme favorable au développement de la finance de proximité. les indicateurs d'utilisation des services financiers ont permis de donner une évolution du taux de bancarisation strict entre 2018 et 2019 ayant respective 17,24% et 18,03%, démontrant ainsi une nette augmentation; le taux d'utilisation des services de microfinance aussi dans la même dynamique d'augmentation légère entre 2018 (21,09%) et 2019 (21,67%) donnant ainsi un taux d'inclusion élargie de 39,70% en 2019 contrairement à celui de 38,33% en 2018; le taux global d'utilisation des services financiers passe ainsi de 69,86% à 71,66% respectivement entre 2018 et 2019, l'augmentation du taux est justifié et conduit par le taux d'utilisation des services monnaie électronique se situant à 34,21% en 2018 et 39,65% en 2019 cette augmentation révèle clairement le potentiel derrière le numérique qui a su répondre et s'adapter aux besoins de la demande. Au delà de ces indicateurs, la BCEAO utilise un autre indicateur dénommé ISIF ( Indice Synthétique d'Inclusion Financière) obtenue à partir de la moyenne pondérée des différents indicateurs analysés, donnant ainsi, le niveau global appréhendé sur toute ses dimensions de l'UEMOA. C'est une valeur unique comprise entre 0 et 1, traduisant respectivement d'une exclusion totale et d'une inclusion finalement abouti. les données recueilli dans le rapport de la BCEAO 2020 donne un ISIF de 0,441 en 2018 et de 0,499 en 2019, avec en tête de liste des pays de l'union enregistrant les niveaux les plus élevés à savoir le Benin(0,614),Senegal(0,604), la côte d'ivoire (0,601) et le Burkina(0,594) démontrant ainsi le niveau d'inclusion moyen et les pays s'illustrant dans la sous région à dynamiser ce concept.Cependant, malgré les actions régulièrement menées des obstacles sont observables au niveau de la réglementation international, la protection des consommateurs, la collecte d'information réelle et spécifique à un individu, l'électrification et le plus important l'éducation financière.

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En zone CEMAC, on note également un dynamisme observable dans la promotion de l'inclusion financière, notamment dans l'ouverture de compte bancaire ou selon un rapport du Global Findex 2017, les pays comme le Gabon et le Cameroun d'un pourcentage respectif de 40% et d'un pourcentage compris entre 0 et 19. On peut également observé dans certains pays de la zone notamment le Cameroun et ke Gabon une utilisation forte des services de monnaie électronique avec Orange Money, MTN Money, Airtel Money. Cependant, la zone ne dispose pas d'information quantitative issu d'actions établis par un comité Régional de Pilotage et de suivi issu d'un comité national de suivi et de mise en oeuvre, permettant ainsi d'avoir une vision global de l'évolution de la finance inclusive dans chaque pays en particulier et dans la zone en général. D'après une étude mené par la banque la zone CEMAC ne fait pas parti des institutions ayant défini une stratégie régional d'inclusion financière. La CEMAC compte en tout et pour tout 51 banques et 9 établissements financiers dont 15 banques et 7 établissement financiers au Cameroun et au Gabon 7 banques et 2 établissements financiers on observe donc dans cette zone un retard énorme dans la disposition d'un environnement favorisant l'inclusion financière, pourtant répondant à un besoins grandissant observable dans la sous région et pouvant favoriser une implication de tous les acteurs dans la création formel de richesse, un meilleur encadrement de nos économies, une meilleur allocations de ressources dans de nombreux secteurs d'activités et surtout ceux ayant un impact réel et à fort potentiel sur nos économies. d'après un document Paru en 2019, la BEAC a sollicité un crédit et don de l'Association de Développement International(IDA) pour financer le projet de renforcement des capacités des institutions des Institutions Financières Régionales de la CEMAC a l'intention d'utiliser une partie du crédit pour effectuer des paiements au titre du contrat de Services de consultants dont le rôle est l'élaboration d'une stratégie régionale d'inclusion financière et l'institution d'un dispositif de suivi et de promotion de l'accès aux services financiers dans la zone. Le contexte et la justification de cette enquête affirme la BEAC s’explique notamment par le fait que l’évaluation du secteur financier de la CEMAC menée par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) en 2016, démontre qu’en dépit des avancées récentes, celui-ci « reste peu profond, faiblement inclusif et essentiellement dominé par les banques ». 

Alain Njocke


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