Intelligence Artificielle : la France doit rester dans la course
Michael Page Technology

Intelligence Artificielle : la France doit rester dans la course

Si l’Intelligence Artificielle (IA) véhicule beaucoup de mythes et suscite bien des débats, nombreuses sont les organisations qui ont pris conscience de son potentiel. Dans un marché mondial en pleine expansion, l’adoption des technologies d’IA par les entreprises françaises reste en retrait par rapport à nos voisins européens ou aux champions de l’IA que sont les Etats-Unis et la Chine. En cause, des questions réglementaires, éthiques, mais aussi de choix stratégiques et orientations politiques en matière d’investissements notamment.  

Quels sont les freins à l’adoption de l’IA en France ? Qui sont les humains derrière l’IA ? À quoi ressemblera le marché des talents de l’IA d’ici 5 ans ? Michael Page Technology, cabinet de recrutement spécialisé sur les métiers de l’IT et de l’informatique, décrypte le marché de l’IA et les nouveaux besoins en compétences qui y sont liés.   

IA : quelle adoption par les entreprises françaises ? 

Alors que certains pays comme les Etats-Unis et la Chine font figure de géants de l’IA, au sein de l’Union Européenne, la France enregistre un retard marqué en matière d’adoption des technologies liées à l’IA : 36 % des entreprises françaises utilisent déjà au moins une technologie d’IA, contre 44 % des entreprises allemandes, ou 50 % des entreprises suédoises et 42 % des entreprises européennes dans leur ensemble*. La volonté des entreprises françaises de rattraper ce retard en adoptant des solutions d’IA dans les 2 ans à venir est cependant forte (+4 points par rapport à la moyenne européenne).  

Plusieurs critères permettront à la France de palier ce retard : « la question de l’acquisition des compétences et des talents de l’IA, intrinsèquement liée à celle des investissements, sera cruciale. On enregistre en effet des différences conséquentes en matière de financements et de formation entre les pays aujourd’hui “à la pointe” et la France. L’impulsion donnée par les gouvernements sera donc déterminante. Par ailleurs, il s’agira d’amorcer une réflexion plus globale sur les règlementations en matière d’utilisation des données, particulièrement prégnantes en France et en Europe mais peu contraignantes dans des pays comme la Chine ou les Etats-Unis », détaille Sacha Kalusevic, Directeur Senior chez Michael Page Technology.  

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Les principaux secteurs utilisateurs de l’IA  

Sans surprise, le secteur des Technologies de l’Information (IT) est le plus avancé en matière d’adoption de l’IA avec 63 % des acteurs du secteur utilisant déjà au moins une technologie liée à l’IA. Mais les technologies de l’IA sont d’ores et déjà présentes dans une pluralité de secteurs. Dans un contexte mondialisé, son utilisation en matière de R&D et d’optimisation des processus est capitale pour générer des gains de compétitivité.  

Outre l’IT, l’Industrie constitue l’un des secteurs les plus en avance avec 47 % d’adoption d’une technologie liée à l’IA et 27 % de deux ou plus*. La détection automatique d’anomalies sur une chaîne de production ou l’automatisation et la robotisation incarnent l’utilisation de l’IA par ce secteur dans lequel les questions liées au RGPD sont moins récurrentes.  

Le secteur de la Santé fait également partie des fers de lance. Déjà utilisée dans le domaine médical (opérations assistées, robots compagnons ou prothèses intelligentes), l’IA est et sera au cœur de la médecine du futur. Nul doute que le secteur sera traversé par de nombreuses interrogations, autour de la sensibilité des données médicales et de leur confidentialité notamment. 

Le secteur de la Finance et des Assurances possède des conditions favorables à une utilisation accrue de l’IA grâce aux volumes de données à disposition, issus des transactions bancaires, et aux infrastructures informatiques déjà en place. Il n’est donc pas étonnant que 30 % des acteurs du secteur prévoient d’intégrer des technologies de l’IA dans leur fonctionnement, et que 40 % en utilisent déjà au moins une*. 

Identifier et acquérir les compétences : un défi essentiel pour lever les obstacles à l’adoption de l’IA par les entreprises françaises 

A la fois internes et externes à l’organisation, les principaux obstacles à l’adoption de l’IA par les entreprises apparaissent comme étant des besoins en matière de compétences : un manque de compétences au sein du personnel existant (52 % pour la France) et des difficultés d’embauche d’un nouveau personnel ayant les bonnes compétences (48 %).  

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En 2020, une hausse de 40% des recrutements dans l’IA et la Data a été enregistrée en France selon Linkedin, et nous nous attendons à une croissance continue de ces métiers émergents dans les années à venir.
Sacha Kalusevic, Directeur Senior chez Michael Page Technology

Nous devons former les professionnels de demain, et recruter dès aujourd’hui les compétences qui viendront soutenir et favoriser le développement de l’IA dans nos entreprises. En plus des compétences techniques indéniablement liées aux métiers de l’IA et de la data, les entreprises ont besoin de candidats dotés d’une réelle compréhension business, communicants et agiles, à même de faire le lien avec l’environnement opérationnel pour lequel ils développent des solutions.  

Par ailleurs, les problématiques liées à l’éthique restent un défi majeur lorsque l’on parle d’IA. Les profils dotés d’une double compétence sociale (sociologie, psychologie, …) et scientifique/technique, plus à même d’analyser les champs d’application et les conséquences potentielles de l’utilisation de l’IA, seront de plus en plus recherchés pour en accompagner le développement.   

Les 10 postes clés de l’IA et la Data et leurs salaires 

Il existe une pluralité de besoins et de compétences en lien avec l’IA. En effet, selon les besoins d’une entreprise, sa taille, sa maturité technologique aussi, le profil recherché va différer. De même, le rattachement de l’expertise, à la Direction Marketing ou à la DSI, va impacter directement la mission et les compétences recherchées. Les besoins dans l’IA ne sont en effet pas exclusivement technologiques mais bien pluridisciplinaires (marketing, statistique, éthique, management, projet, ...) et propres à chaque contexte d’entreprise. Chaque poste nécessite donc une attention particulière afin de bien appréhender les missions et objectifs du professionnel recruté. 

Déjà situées dans la fourchette haute des salaires d’entrée sur les métiers IT, les rémunérations des métiers de l’IA sont renforcées par la rareté des profils expérimentés dans ce domaine qui, compte tenu des évolutions de l’IA, devraient perdurer a minima sur les cinq ans à venir.

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*Source : Commission Européenne, European enterprise surveu on the use of technologies based on artificial intelligence

 

 

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