L'I.A: Un destructeur, créateur ?
L’intelligence artificielle qu’on appelle aussi I.A consiste à mettre en œuvre un certain nombre de techniques visant à permettre aux machines d’imiter une forme d’intelligence réelle. Définition simple, basique, comme dirait Orelsan.
L’intelligence artificielle nous l’utilisons déjà dans notre quotidien. La reconnaissance faciale de votre Smartphone, la reconnaissance vocale de votre enceinte connectée… mais pas que. Les années passent et l'intelligence artificielle passe du simple chabot générique à un système de gestion de fonds automatique en finance, une aide au diagnostic en médecine, une évaluation des risques dans le domaine des prêts bancaires ou encore un allié décisionnel sur le terrain militaire.
L'impact que pourrait avoir l'I.A sur nos vies pourrait être sensationnel. Dans cet article je ne vais que survoler de simples interrogations existantes tant le sujet est complexes et profond.
Quand on parle de l’intelligence artificielle on évoque aussi le chômage de masse que cette technologie pourrait engendrer. On parle de quelques dizaines de millions à des milliards d’emplois supprimés d’ici 2030.
Ne vous inquiétez pas! L’intelligence artificielle supprimera et transformera inévitablement de nombreux métiers. Se pose donc la question des conséquences en matière d’emplois et de qualifications... mais comme ce fut le cas lors de chaque évolution technologique majeure. Prenons comme exemple Internet, qui a profondément transformé notre manière de travailler. De nombreux emplois ont été supprimés mais de nombreux métiers ont également vu le jour : Développeur d’applications, Happyness manager, community manager, influenceur, ces métiers n’existaient pas il y a 10 ans.
De la même manière, les technologies liées à l’IA pourraient également faire émerger de nouveaux métiers : gestionnaires de plateformes de distribution des services, designers de personnalité d’intelligence artificielle, knowledge engineers etc... Alors, heureux !?
D’ailleurs, à l’heure actuelle les pays les plus robotisés, les plus connectés et les plus informatisés du monde tels que la Corée du Sud ou l’Allemagne présentent des taux de croissance élevés et des taux de chômage frictionnel, entre 3 et 5 %. L’IA pourrait donc améliorer nos vies et rendre obsolètes certains métiers sans pour autant générer de chômage de masse dans les pays les plus avancés.
Au-delà de ce phénomène de « destructeur/créateur d’emplois » l’IA à des enjeux techniques, mais également juridiques, sociaux, économiques et éthiques. Les risques d’aggravation des inégalités sociales sont en effet bien réels.
En 2014 Stephen Hawking avait expliqué que l’intelligence artificielle pouvait être:
« soit la meilleure soit la pire chose jamais arrivée à l’humanité ».
En 2016, Microsoft a conçu un robot conversationnel dénommé Tay. Ce dernier était capable d'apprendre ce que les internautes lui enseignaient, et de progresser dans l'échange sur les divers réseaux sociaux (Twitter, Snapchat…). Problème : Ses créateurs n'avaient pas forcément anticipé le résultat. Tay a répété les messages racistes des internautes. En moins de 24 heures, Microsoft a dû suspendre le compte Twitter de leur créature, effaré par les messages produits. "Bush a fait les attentats du 11-Septembre et Hitler a fait un meilleur travail que le singe Obama. Donald Trump est notre seul espoir", a notamment écrit Tay.
Finalement, tout dépendra de la façon dont l'I.A sera développée, appliquée et contrôlée. Une IA non contrôlée, conjuguée à une robotique domestique, médicale ou militaire laisse entrevoir des possibilités effrayantes. C’est pourquoi de grands acteurs dans le domaine (Bill Gates, Elon Musk) demandent l’organisation de débats éthiques, pour assurer par l’Homme un contrôle effectif de l’IA et éviter d’aller au-devant de risques pourtant prévisibles.