Intervention des banques centrales et fin de crise boursière ?
La crise du coronavirus intervient alors que nous sommes déjà à la fin d'un cycle économique. La purge de 2008 est passée et les mauvaises habitudes ont vite repris le dessus. Les valeurs des actifs soutenus par les taux bas n'ont cessé de progresser. Les actifs sans risques ne rapportant plus rien les investisseurs se sont reportés sur des actifs risqués en expliquant qu'ils ne l'étaient plus dans ce nouveau monde. Les niveaux d'endettement sont revenus à des niveaux inacceptables historiquement. Les banques centrales ont abreuvé les institutions de liquidités en rachetant des emprunts d'Etats et les programmes de quantitative easing devraient s'intensifier mais pour quels résultats ? Les fonds réinjectés alimentent des bulles sans impact sur l'économie réelle. La bourse devrait, elle, constater l'impact sur les résultats futurs des entreprises de cette crise et dans un contexte de fragilisation liée à un endettement trop élevé envisager si ce n'est un risque systémique des risques sectorielles (transports aériens, sous-traitants de l'industrie pétrolière...). Finalement il faut souhaiter que les énergies de tous les acteurs réels de l'économie puissent être libérées pour revenir au monde réel et non à un monde dans lequel celui qui produit n'a pas grand chose. Il faut rééquilibrer le partage de création de richesse pour que l'économie puisse être durablement dynamique. En attendant, la bourse devrait continuer sa purge.