Itinéraires d'élégances : C’est prouvé, l’élégance est un facteur clé de la réussite !

Je tiens à évoquer tout de suite l’enjeu, qui est tout à la fois une conviction, une assertion prouvée et un credo : l’élégance embellit notre existence et celle de tous ceux qui nous entourent.

Exprimant un certain savoir-vivre, elle traduit une fidélité à un héritage, un souci de constance et d’exigence, où la liberté y a toute sa part. Se construisant sur la durée, elle n’est pas innée, mais est une quête qui devient la démarche personnelle de celui qui veut être un Homme accompli. De cet itinéraire d’élégance émerge alors naturellement la notion de réussite et de bonheur !

Le "power suit"

Le costume, élément central de l’élégance masculine, retrouve ainsi pleinement son importance. Une notion sous-jacente mise en exergue à partir des années 80, et relativement perdue depuis, est le « power suit », ou le « costume statutaire », qui confère à son propriétaire une aura de pouvoir, d’influence. Des études et expérimentations d’universités américaines en psychologie sociale, entre 2012 et 2015 ont démontré l’influence de l’élégance classique par rapport au « casual » dans les domaines de l’influence, de la pensée abstraite (dont la créativité est considérée comme une déclinaison), de la négociation. Bref, du « pouvoir ».

Reflet de cette intuition jusqu’alors non démontrée, le « power suit » des années 80 souhaitait incarner dans la silhouette la réussite et des valeurs « gagnantes » : Rigide, strict et structurée, la veste avait aussi des épaulettes larges destinée à renforcer de façon presque caricaturale la carrure.

Incarnant indéniablement une forme de virilité et de pouvoir, le costume comme uniforme assumé était une véritable armure !

Quelle disruption sartoriale à l'ère digitale ?

Aujourd’hui, avec l’avènement de la société digitale où les relations sociales sont désintermédiées et de plus en plus virtuelles, où le « contact » se fait moins autour d’une table, la mode, influençant le mass-market, semble verser dans la caricature inverse : les vestes sont courtes et étriquées, laissant les fesses découvertes, les revers de vestes sont fins. La tenue générale est déstructurée et les épaules sont naturelles (tombantes ?). Ainsi, loin de valoriser la silhouette, le costume n’est à la fois plus assumé comme uniforme (ou à contrecœur) ni n’est une réelle armure.

Que faire ? A cette question, répondons-en par une autre : Et si nous retrouvions le plaisir de porter un costume statutaire ? Un costume, qu’il soit droit ou croisé, avec une coupe adaptée, à la morphologie, aux habitudes, à sa capacité à transgresser celles-ci, participe à ce parcours d’élégance.

Le Tailleur : Votre Tiers de Confiance

Avec cette approche, l’objectif est ainsi d’être une « seconde peau » qui donne à la fois confiance et inspire confiance, rassure. Car ce que vous portez parle de vous, doit véhiculer le message que vous souhaitez adresser à vos interlocuteurs (et parle aussi incidemment de celui qui vous conseille ou vous fournit).

Les revers portés hauts et généreux, les épaulettes sagement prononcées, le travail sur le confort et la mobilité sont les pivots sur lesquels l’on doit s’appuyer pour retrouver les chemins de l’élégance.

Bien sûr, chacun a son propre parcours, avancé ou en devenir, long ou court, volontaire ou involontaire. Le rôle de l’auteur de ces lignes n’est pas de donner des directives. Seulement des éclairages, de dévoiler quelques itinéraires d’élégances et d’élégants, de lever aussi le voile sur le parcours devenu presque « initiatique » d’une expérience auprès d’un tailleur, et aussi de vous exposer, de l’autre côté du chemin, l’envers du décor d’un élément qui ne doit plus être considéré pour toutes les raisons évoquées ci-dessus comme un simple produit de consommation : votre tenue.

Élégantes salutations,

Benoit Aguelon