J’ai testé le minimalisme
Je ne sais pas si parmi vous il y a des adeptes du minimalisme comme style de vie, mais je sais qu’au moins une fois dans notre vie, on a déjà eu le sentiment d’étouffer sous le poids des objets superflus.
Personnellement, je me sens continuellement noyée parmi les tonnes de biens matériels desquels je n’arrive pas à me débarrasser généralement pour leur valeur résiduelle émotionnelle. Parce que plus ça dure plus on s’y attache !
Pourtant, il s’agit d’un art contemporain de vivre intelligent, économique (et dont le cheminement conduit à un mode de vie respectueux) : miser sur les expériences, le partage et les relations tout en garantissant des gains de temps et d’argent.
Gagner du temps en faisant le ménage, en triant, désencombrant, dépoussiérant les objets qui sont restés longtemps inutilisés (Logique non ?). Et gagner de l’argent en limitant les achats compulsifs et les sous de réparations quand un gadget tombe par exemple en panne.
« Less is more », voici ce que ce mode prône à la base. Avoir très peu d’objets permettrait d’ouvrir les yeux sur ce qui compte vraiment, dans une société de consommation manipulatrice, et par conséquent plus d’espace et de liberté pour vivre l’ESSENTIEL.
Vivre la vraie vie, sans superflus, telle en est la philosophie. Il ne s'agit pas de réduire ses possessions aux simples besoins primaires, de se nourrir, se loger et se protéger. Mais aussi ceux qui nous garantissent un minimum de bien-être.
Lire et écrire plus, regarder moins la télé ou être moins scotché devant son portable, opter pour des ingrédients naturels sans impact sur l’environnement, etc.
Combien de parents se donnent un mal fou pour acquérir à leurs enfants des livres de coloriage, des canevas à suivre, de la peinture à l’huile, à l’eau, des crayons de couleurs et des craies de cire, en oubliant ce que cela procure, quand à deux, penchés sur une feuille blanche, ils débrideraient leur imagination.
Ne serait-ce pas une forme de corruption à l’égard des petits en s’abstenant des relations affectives avec eux ?
En tant qu’apprenti minimaliste, une prise de conscience s’impose : comprendre la psychologie et la pensée derrière ce mouvement est primordial pour réduire l’encombrement et créer un espace de vie sain et notamment pour lutter contre les envies de ré-encombrement.
En cuisine, je suis généralement encline à opter pour des recettes vide-frigo ou vide-placard. C’est bien, mais pas suffisant. L’idéal serait d’en faire une doctrine. Élargir le désencombrement pour toucher toute la maison (et ultérieurement tous les domaines de la vie) : vider le dressing, trier ses objets, limiter les acquisitions vidées de sens, jusqu’à renouer avec la simplicité.
Le désordre dérange et cause du stress alors qu’un intérieur épuré apporte joie et sérénité.
Nos aïeux possédaient moins, mais vivaient ensemble autour d’un seul plat, dans une seule pièce, sans matériels hightech, ils savaient goûter à la solidarité familiale !
Autour de moi, le changement a démarré timidement. Et j’avoue que désencombrer :
- vêtements,
- outils,
- sets de cuisine à différents motifs et formes,
- Tous les bijoux et accessoires cassés qui ne seront jamais réparés,
- magazines & catalogues,
- factures & reçus,
- Les mélanges d’épices dits malins,
- médicaments et produits cosmétiques ouverts sans être utilisés, etc.
apporte beaucoup de légèreté.
Nous pourrions faire mieux avec moins, c’est clair !
et si j’arrive au moins à dompter mes inclinations de shopping j’aurais franchi un grand pas vers le non-retour aux anciennes habitudes.