📖✍️ J+234 - Comment (ré-)écrire un livre ?
Un livre est constitué de chapitres, qui sont eux-mêmes constitués de scènes. Alors, comment faire pour écrire des scènes marquantes en partant de zéro ? Mode d'emploi détaillé 👇
Temps de lecture : 2 minutes 30
Quand je me suis lancé le défi d'écrire et faire publier un roman, je ne partais pas de zéro : j'avais déjà un manuscrit finalisé, écrit quand j'étais étudiant, qui demandait à être retravaillé en profondeur.
En m'attaquant à cette phase de réécriture, j'ai du créer des scènes à partir de zéro au lieu de continuer à corriger l'existant. A force, j'ai fini par identifier quelques éléments récurrents qui fonctionnent bien, à découvrir dans cet article 👀
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A quoi sert une scène ?
Nous apprécions les histoires qui nous présentent des personnages auxquels on peut s’identifier. Leurs espoirs, leurs doutes et leurs tiraillements sont autant de caractéristiques qui les rendent profondément humains.
Or, pour illustrer la manière dont se transforme le caractère d’un personnage au quotidien, il faut le plonger dans une situation, et observer sa réaction. Grosso-modo, une scène sert à ça.
Ecrire une scène, comment ça marche ?
Il faut avoir en tête qu’un livre, c'est une succession de scènes. Et comme toute histoire, une scène doit comporter un début, un milieu, et une fin. On se focalisera en général sur un moment fort, pour montrer ce qui arrive à un personnage.
💥 Un début marquant
J’ai souvent remarqué que j’ai du mal à commencer mes scènes. Je sais ce qui doit se passer, je sais où je veux en venir... Et pourtant, je commence par introduire, par décrire, par parler de la pluie et du beau temps avant d’entrer dans le vif du sujet. Souvent parce que je commence ma session d’écriture avec une page blanche : j’ai du mal à rentrer directement dans le vif du sujet.
Pour y remédier, j’essaie dorénavant de davantage travailler l’accroche. L’idée, c’est de commencer chaque scène par une phrase marquante, qui embarque tout de suite le lecteur dans l’action ou dans le propos du chapitre.
Comparons deux accroches :
Laquelle de ces deux phrases est la plus marquante ? La plus énigmatique ? Laquelle donne envie de continuer ?
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Normalement, tout le monde est d’accord : l’option qui ne parle pas de météo est plus forte, elle a plus de chances de happer le lecteur.
🧶 Dérouler la scène comme une pelote
Une fois la scène lancée, il est plus facile de se laisser porter. Comme après avoir appuyé sur Play pour voir un film : le décor est planté, les personnages aussi. Il suffit de décrire ce qui leur arrive.
Cette phase est l’une des plus plaisantes en écriture, où l’on ressent à plein la sensation de création : lorsque la scène se déroule devant nos yeux, et que les mots pour la décrire viennent naturellement. C’est là qu’il y a le plus de bonnes surprises, qui peuvent être des tournures (“ah oui ça sonne bien ça”) ou des actions de certains personnages (“ah mais c’est pas mal si untel fait ça à ce moment-là !”).
Pour en savoir plus sur les personnages et leurs actes, vous pouvez lire cette édition : La joyeuse schizophrénie 🤪
🧐 Une fin intrigante
Le but final d'une scène, c'est d'illustrer une évolution de l'histoire. Par exemple une révélation, un dialogue qui fait changer la relation de deux personnages, un obstacle surmonté, etc.
Une fois l'objectif atteint, la scène peut s'arrêter : c'est le moment de conclure.
Pour ça, une technique intéressante est celle du cliffhanger : un rebondissement, une manière de faire renaître le suspense et la tension dramatique qui avait été amenée par l'accroche et qui s’était peu à peu dissipée au cours de la scène.
Mais bien évidemment, il ne faut pas en abuser : si chaque scène finit par un cliffhanger, on finit vite par se lasser !
Une fois la scène achevée : la réécriture
Pour conclure cette édition, je souhaitais aborder ce qui se passe une fois la scène écrite et terminée. En général, je la laisse reposer quelques temps, et je passe à la suite.
C'est après quelques jours / semaines que commence le travail de relecture. L’objectif est d’éliminer les incohérences, puis de fluidifier et de raccourcir le texte, d’améliorer les tournures, d’élaguer les parties de l’action qui ne servent à rien… En relisant une scène avec du recul, c'est plus facile de se rendre compte des passages inutiles. D’où l’intérêt de redécouvrir son texte avec des yeux nouveaux !
J+234.
PS: cet article est fait partie du best-of de ma newsletter sur l'écriture Un Rêve Un Seul. Si ça vous a plu, vous pouvez vous abonner ici pour recevoir les nouvelles éditions par email 📖 ✍️