J'ai passé 48 heures en garde à vue : un propriétaire niçois sous contrôle judiciaire après avoir tenté de déloger un locataire
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a promis au propriétaire de l'appartement qu'il se rendrait sur place "pour se rendre compte par lui-même" de la situation.
Il décrit sa situation comme une descente aux enfers. Pour faire face à ses difficultés financières, Richard Stornello a décidé de louer son appartement de 60m², situé sur la Promenade des Anglais, à Nice, pour 2000 euros par mois. Selon lui, il n'aurait jamais touché un loyer.
Le lendemain de son entrée dans les lieux, le locataire aurait changé la serrure, empêchant Richard d'accéder à son appartement. Selon une source policière à BFMTV, un bail en bonne et due forme aurait été signé le 10 février. Le propriétaire voulait être payé en liquide, les locataires ont refusé.
Le propriétaire a alors décidé de se faire justice lui-même en payant un individu 100 euros pour faire peur au locataire. Ce dernier aurait été menacé et son épouse menacée de viol. Les forces de police ont été contactées. Le propriétaire a été placé en garde à vue et déféré le lendemain.
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Un studio prêté par un ami
"La police est venue et ils me disent 'ce monsieur est chez lui, vous êtes le propriétaire, vous n'êtes pas chez vous, vous êtes chez lui'. Ils m'ont mis les menottes aux poignets et j'ai passé 48 heures en garde à vue au trou", dénonce Richard Stornello.
Sous contrôle judiciaire, il n'a désormais plus le droit de s'approcher de son appartement, ni même de parler au locataire. En attendant, il vit dans un studio prêté par un ami.
Richard Stornello a décidé d'interpeller le maire Horizons de la ville ce jeudi 14 mars lors d'un de ses déplacements. "On prend vos coordonnées et je passerai me rendre compte par moi-même", lui a promis Christian Estrosi. L'élu demande d'ailleurs à l'État plus de pouvoir pour régler ce type de problème.