Je n'ai pas le temps !

Ou comment saboter sa gestion de projet. C’est facile :

Vous prenez un chef de projet inexpérimenté,

Vous définissez un périmètre approximatif,

Vous ne dites rien à personne, surtout pas aux parties prenantes,

Vous sous-estimez le budget dès le départ,

Et vous attendez que les risques deviennent réalité.

Certes, la caricature est un peu grossière et les études sur « pourquoi 70% des projets en IT échouent » nous informent régulièrement et périodiquement sur les causes d’échec et comment les contourner.

Mais j’aimerais apporter sur ce sujet mon expérience personnelle.

Trois des projets auxquels j’ai participé (pas forcément en tant que CDP ou PMO) et qui se sont retrouvé en situation d’échec ont ceci en commun :

Un gros retard sur le délai prévu à cause de la difficulté d’obtenir des spécifications.

Deux causes majeures :

• Absence de normalisation et de documentation des processus internes.
• Difficulté d’embarquer (charge, planning …) les experts métier dans la formalisation de ces processus.

Le fameux « Je n’ai pas le temps !»

Fort de ce constat j’applique en amont sur tous mes projets les actions suivantes.

1. Embarquement, dès la phase de cadrage, de l’ensemble des parties prenantes, même celles qui sont attendues dans six mois.
2. Définition la plus précise possible de ce qui sera attendu de chacun, et pour quand.
3. Identification et inventaire d’un existant dans ce domaine, spécifications, processus, normes, charte de qualité…
4. Mises au point régulières avec chaque acteur ou service impliqué, administrateur système, développeur ou contrôleur de gestion.

Dans un milieu où chacun croule sous l’activité du run et des différents projets, tous plus prioritaires les uns que les autres se joue à mon sens la valeur ajoutée d’un chef de projet.

Les acteurs auxquels je m’adresse n’ont pas plus de temps qu’auparavant.

Mais je les assure ainsi de l’intérêt que je porte à leur expertise, de ce que j’en attends dans le cadre du projet, et sous quel délai.

De ce fait, Ils ont plus de latitude dans la planification des ressources nécessaires.

Ils peuvent lisser la charge disponible plus confortablement.

Le tout avec un intérêt et une attention mieux adaptée aux objectifs.