Je n'irai pas à Paris

À mesure que Swap and surf se développe, au lieu de me perdre dans la complexité, je gagne en clairvoyance. Appelons cela l'expérience. Elle me permet maintenant de fixer un cap et de faire sereinement le point.

Ce qui nous a permis d'être à ce jour aussi relayé et reconnu par la presse spécialisée, en plus de la crédibilité que seul le temps peut conférer, c'est notre authenticité.

En parlant d'un "innovative way for surfers to travel" Transworld business a fait un point très juste sur ce que nous proposons. Plus récemment, grindtv a su mettre en avant les solutions innovantes et pourtant très simples que nous avons mises en oeuvre pour rendre tous les surf trip possibles. Nous avons su le faire car nous faisons corps avec cette communauté des pratiquants d'outdoor.

Une reconnaissance internationale

Notre ambition est de faire de Swap and surf une PME solide, inscrite sur le long terme, cohérente avec ses valeurs. Nous prévoyons d'élargir notre concept innovant aux autres activités outdoor. Après des années de labeur à développer notre projet, nous sommes aujourd'hui convaincus de notre potentiel, nos stratégies sont bien en place, éprouvées.

Avec tous les mythes sur l'économie numérique, les valorisations astronomiques de certaines start-up, la perception générale de cette sphère est complétement faussée. Elle fait naître beaucoup d'idées reçues, de phantasmes, et ses acteurs ne sont pas en reste.

Avec l'article I'm not bulding a million dollar company, Loïc Lemeur remet les choses à leur place. Tout comme lui avec sa société leade, notre ambition se borne à créer un beau business, rentable, solide, incarné, et dernier aspect très important, territorialement implanté, même si notre réseau est par essence international.

Les cousins au travail dans leur bureau

Certains me disent, va à Paris, intègre une pépinière, valorise au max, embauche, grossi vite ... ils pensent Swap and surf avec la même grille de lecture que la plupart rêvent facebook ou airbnb. Tel Icare brulant ses ailes, un tel choix stratégique pour une start up telle que Swap and surf siphonnerait notre crédibilité, garante de notre attractivité et de notre longévité. S&s n'est pas une start-up ordinaire, perçue comme un club, ses fondateurs en sont les premiers membres. Cette approche amènera la rentabilité, en déroger mènerait à notre perte.

Si avec mon cousin nous avons créé Swap and surf, ce n'est pas un hasard, c'est notre histoire très liée à une région qui nous y ont amené. Nous disons que nous sommes "entrepreneurs par nature". Enfant, nous avons grandi en passant une grande partie de l'été en pleine montagne, au pied du pic du midi d'Ossau, à Bious Artigues. Philippe Garms a voué sa vie au ski puis plus tard, au surf. Tous ses choix de vie ont été en grande partie guidés par ses passions, toujours intimement liées au milieu naturel. Ce n'est pas un hasard s'il a reçu chez lui, à Guéthary, Yvon Chouinard, le fondateur de Patagonia, pour l'initier au surf au début des années 80. C'est bien parce qu'il a toujours été dans ces réseaux des amoureux de l'outdoor.

à gauche, une tribu de Garms dans son environnement, à droite, Philippe avec Yvon Chouinard à Guéthary (il y a 20 ans, le fondateur de Patagonia a éprouvé le principe d'hospitalité que Swap and surf a mis en oeuvre à large échelle)

Pour ma part, après avoir été guide en canoë au Canada, aide gardien de refuge, avoir escaladé des montagnes en amérique du sud, avoir pratiqué le ski de randonnée, la grimpe, le vtt et bien entendu le surf du temps où je vivais en californie, je me suis lancé dans ce projet Swap and surf comme je montais une expédition, avec le même état d'esprit, la même démarche intellectuelle, le même engagement.

Avec le surf, une autre de nos passions, la montagne

Ainsi, au tas de caillou parisien agencé historiquement avec l'élégance haussmannienne, je préfère mon majeustueux tas de caillou pyrénéen façonné par les temps géologiques. Son prolongement océanique permet tous les jeux avec le milieu naturel. Si nous quittons notre territoire, berné par le miroir aux alouettes, nous allons perdre notre âme, et donc notre valeur. Swap and surf serait alors un feu de paille, une énième comète du numérique.

De plus, sur le plan des structures, l'économie numérique s'organise en Nouvelle Aquitaine. Swap and surf fait partie de l'Ocean Living Lab, cluster transfrontalier dédié à l'océan. Le cluster vient de rejoindre le réseau de la French tech. Nous avons tout à porté de main pour nous développer. Le point dur reste en région le financement, mais les élus ont pris conscience de cette faiblesse et se penchent sur la question pour apporter très vite des solutions. Un article sur la question paru dans Sud Ouest parle de la création d'un fond pour palier à ce manque. Et puis notre équipe, quel que soit le contexte, à l'image d'un Mike Horn qui écrit : "l'envie de l'emporter surpasse la peur de perdre", ne fait pas de ce point dur un obstacle incontournable, mais juste comme on le ferait sur une expédition de haute montagne, un facteur de plus à prendre en compte.

Un eco-système porteur

Notre choix de rester en région est autant un choix de coeur qu'un choix stratégique, nos partenaires sont là, nos racines et notre inspiration aussi. Venez nous rencontrer à l'occasion du Positive Action Festival, qui aura lieu le 26 & 27 août à Anglet (vous trouverez notre caravane sous les pins). Ce sera l'occasion de parler du potentiel de Swap and surf, partageons une session de surf, une balade en VTT, une trace en ski de randonnée, tous ces moments seront autant d'occasion de parler de nos ambitions, mais arrêtez de penser pour nous selon une grille de lecture fallacieuse, car à part quelques jours en touriste, je n'irai pas à Paris ...