Mémoire de paix pour temps de Guerre
"Mémoire de paix pour temps de Guerre". Je suis en train de lire ce pavé de Dominique de Villepin de 666 pages et, à l'écriture, je m'interroge sur la volonté de l'auteur d'avoir arrêté son écrit sur ce nombre si sympathique, facile et mémorisable par tout un chacun. A l'évidence, l'homme est pédagogue.
J'ai le profond sentiment que nous sommes à l'aube d'une situation bien plus compliquée que celle de la Guerre, qui par le feu des armes, n'a duré qu'un temps limité. Il me semble que le retour de chacun vers son identité va créer "des murs infranchissables" aux sanctions mortelles, à l'image de la séparation du monde des idéologies capitalistes et communistes, avec le Mur de Berlin.
"Pour avoir été trop vite, pour avoir été trop intelligent, pour avoir été trop ambitieux", le Monde va devenir le monde. Un mot qui aura perdu son sens idéologique, qui redeviendra le qualificatif d'un objet, sans âme, sans futur, sans unité en laissant place à notre esprit guerrier, qui est plus qu'activé dans le monde sportif, devenu aujourd'hui, les êtres à idéaliser. L'esprit de "la Nation Suprême" à glorifier. Riches et vainqueurs, laissant les perdants exsangues.
Je suis déçu Monsieur de Villepin. Je suis déçu de votre décision de ne pas postuler comme candidat aux votes des français pour la Présidence de la République de 2017. Je suis déçu de votre volonté d'apporter votre compréhension et action dans ce monde, à des entreprises pour y gagner un revenu légitime.
J'en déduis une décision pragmatique. La situation à vivre pourrait être si compliquée qu'elle ne vaudrait pas le challenge. C'est possible, je suis bien incapable de le certifier et en même temps, cette interrogation ne peut que m'interpeller.
Comme beaucoup, je regarde 2017 avec les yeux et "un esprit ouvert à la compétence" plutôt qu'à celui des idées.
Entre le livre sans intérêt, mais maintenant lu, des journalistes du Monde sur les "phrases" de François Hollande qui s'éloigne de l'ambition d'une compréhension pour nous faire entrer "oreille collée à la serrure" dans un univers qui nous fascine bien moins que nous interpelle la compréhension de ce qui se fait devant nous, sans que nous arrivions à en déceler, au préalable, les faits casuels avec certitude, et non plus par intuition.
Entre le livre sur Jean-Luc Mélanchon, l'homme des 11% de 2012 dans le sillage des votes de François Bayrou de 2007 montrant là, la volonté des français, de rechercher une autre voie,
Je trouve que votre candidature comme celle de Christine Lagarde aurait donné une autre vérité à cette élection et au moins, obliger les candidats à se prononcer sur des questions qui, aujourd'hui, semblent être traitées "au même niveau" que d'autres. Sans hiérarchie, quand il parait évident qu'il faudrait se fixer sur peu de choses, essentielles, laissant aux mécanismes économiques, sociaux, culturels et humains, le soin de réguler les excès ou faiblesses. Et surtout de ne pas avoir l'outrecuidance d'assimiler le fait "de ne pas savoir le prix d'un pain au chocolat" comme une information nécessaire à notre compréhension et à la construction de nos futurs choix.
Il est devenu impossible aujourd'hui de s'informer pour décider sans avoir la volonté et le temps de faire ses propres recherches.
L'international est à mon sens, la future base de la réussite de l'édifice français. Soit en le maitrisant, soit en l'accélérant, mais dans les deux cas, avec une compréhension et une compétence qui permettent ce que vous décrivez : l'indépendance de la France. Et je rajouterais sa maitrise.
Nous subissons trop sans avoir ce sentiment "de la maitrise". Il me semble que vous auriez eu cette capacité.
En conséquence, je suis déçu et je vous en veux de ne pas prendre le risque de cette élection. Sur ce site qui postule à mettre en relation les offreurs et des demandeurs, à l'évidence, vous auriez apporté au débat et à notre éclairage.
Maintenant, quelle compétence trouver qui ne soit pas que développeur d'idées ?
Vous ne me simplifiez pas la tâche. Dommage.
Mr de Villepin est devenu un avocat international. Ce livre montre la complexité des relations internationales. Il a cet avantage. Il a l'inconvénient d'être trop précis pour nous, qui sommes peu au fait du détail. Il laisse la porte à toutes les autres idées qui existent dans le Monde. Il indique le cadre que nous ne connaissons pas. C'est un éclairage. C'est une compétence qui est proposée.