Journée internationale de l'Education: " l'education la meilleure arme pour changer le monde"
A l’instar de l’International des Femmes Diplômées (Graduate Women International GWI) et de toutes les Organisations sœurs à travers l’Afrique et le Monde, l’Association Sénégalaise des Femmes Diplômées des Universités (ASFDU) a célébré hier, dimanche 24 janvier 2021, la Journée Internationale de l’Éducation (JIE). Une date qui marque par ailleurs la date de l’adoption de la charte pour la renaissance de la Culture Africaine et Afro descendante.
De manière très appropriée, la JIE 2021 a été célébrée sous le thème : «Récupérer et Revitaliser l'Éducation pour la génération COVID-19». L’ASFDU insiste sur l’impérieuse nécessité de revitaliser et de développer les méthodes d'apprentissage numériques imposées par la pandémie COVID-19. Pour ce faire, les acteurs de l'éducation doivent s'engager à s'adapter rapidement et l’État doit promouvoir en « fast track » les conditions idoines pour que tous les acteurs impliqués soient en phase. C’est maintenant et non dans un « probable monde post COVID » qu’il faut traiter les inégalités dans l'éducation numérique. À cette fin, l’ASFDU de concert avec GWI appelle à une action mondiale en exhortant l’État et l’UNESCO, bras armé de l’ONU en matière d’Éducation, à participer conjointement aux efforts visant à réduire la fracture numérique. La nécessité de relever les défis de l'apprentissage à distance nous impose cet appel mondial et national.
En effet, le changement de culture de l'éducation exige la croissance exponentielle de l'accès à l'apprentissage numérique. Dans un pays où moins d’un dixième de la population a accès à Internet, reconstruire pendant et après la COVID-19, «récupérer et revitaliser», nécessite que l’État mette en place une infrastructure à l’échelle territoriale. D’où, la cruciale importance de l'Objectif de développement durable (ODD) 17, sur le pouvoir des partenariats pour la mise en œuvre de cette croissance exponentielle de l’accès à l’apprentissage numérique. L’ASFDU prie l’État à travers les Ministères de l’Éducation et de l’Énergie, à s’associer avec les industries des télécommunications, les ONG, les établissements d'enseignement et les enseignants pour identifier les exigences locales afin de réduire la fracture numérique.
L’ASFDU s’efforce de prendre part à la solution pour surmonter la fracture numérique aux multiples causes (pauvreté, électrification, connectivite, etc.) parce qu’elle trouve en l’apprentissage à distance, un moyen d’accès égalitaire et inclusif à l’éducation des filles et des femmes.
Partant du constat de l’UNESCO qui stipule que la pandémie COVID 19 a mis à l’écart plus de 1,5 milliard d'élèves en raison de la fermeture d'écoles, l’ASFDU saisit cette occasion pour exprimer ses profondes préoccupations concernant les inégalités inquiétantes, hommes / femmes, dans l'éducation à partir du secondaire vers le tertiaire et plus particulièrement, la fracture scientifique. Cette fracture scientifique comprend celle numérique qui exacerbe les effets de la pandémie COVID 19, tant le numérique devient le seul moyen de garder l’instruction et l’apprentissage continu dans l’effectivité des mesures barrières. Pour l’ASFDU et ses Associations sœurs, l’éducation joue un rôle primordial dans la construction de sociétés souveraines développées et pacifiques. Elle est « l’outil par excellence pour la promotion de l’autonomisation de la Femme, le recul des violences basées sur le genre, en somme, le développement inclusif et durable qui tire profit des compétences de l’autre moitié de l’humanité, les femmes ». Nelson Mandela disait de l’Éducation que c’est « l’arme la plus efficace pour changer le monde ».
Rokhaya Daba FALL
Présidente ASFDU
Article publié dans Sud Quotidien de ce lundi 25 janvier en page 9