Journée internationale des droits des femmes
En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, chaque candidat va bien sûr y aller de la priorité qu’il compte accorder au traitement et donc à l’amélioration de toutes les difficultés encore rencontrées par les femmes pour faire valoir leur droit fondamental, qui est « tout simplement » celui de l’égalité femme/homme, sous toutes ses formes, qui doit constituer la base de notre vie sociale, économique, politique.
Les promesses ne vont pas manquer, pour l’essentiel sincères, tant les progrès sont apparus dans l’esprit commun sur tous ces sujets qui, il y a à peine un siècle, relevaient encore de l’organisation patriarcale de notre pays, comme de tant d’autres.
Mais des sincérités toutes relatives, qui apparaissent bien comme telles lorsqu’on se rappelle quelques dates-clés de notre histoire récente.
C’est à la libération, après tant d’atermoiements sous la 3ème République, que le Général de Gaulle décide que les femmes ont autant que les hommes le droit de se prononcer sur le sort de leur pays.
C’est sous la Présidence du Général de Gaulle, dans les années 60, que nait et s’installe le droit à la contraception (je me souviens de Lucien Neuwirth me racontant, début 1969, son entrevue avec le Général, à l’issue de laquelle, après son long plaidoyer pour sa proposition de loi, il avait entendu le Président lui dire : « Si je comprends bien, Neuwirth, vous voulez améliorer le sort des femmes ? Eh bien, allez-y ! »).
C’est sous la Présidence Giscard et le Gouvernement Chirac que Simone Veil fait voter le doit à l’avortement.
C’est sous la Présidence Chirac, et avec son soutien déterminé, que je propose et fait voter en 2006, à l’unanimité du Parlement, la 1ère loi française de lutte contre les violences faites aux femmes.
Recommandé par LinkedIn
C’est en 2010, sous la Présidence Sarkozy, et avec le soutien affirmé du Premier Ministre Fillon, que je rapporte et fait voter, toujours à l’unanimité, la 2ème loi de lutte contre ces violences, à partir d’un texte que j’ai écrit avec l’ensemble des groupes de l’Assemblée Nationale. C’est de cette loi que vient la création de l’ordonnance de protection, la création dans le code pénal du délit de violences psychologiques et de tant d’autres dispositions dont il convient, 12 ans après, d’accentuer les conditions de mise en œuvre.
C’est dire que, contrairement à ce que certaines bonnes âmes peuvent croire, le combat pour les femmes et le respect de leurs droits aura connu de grandes dates et de grandes accélérations décisives sous des gouvernements communément appelés de « la droite et du centre ».
Que ce soit en 2006 ou en 2010, j’ai pu, à chaque fois, bénéficier du soutien actif et déterminé de Valérie Pécresse. Députée en pointe sur toutes ces questions en 2006, Ministre tout aussi en pointe en 2010, désormais Présidente de Région qui a rapidement fait la démonstration que « parler c’est bien, agir c’est encore mieux ! », Valérie Pécresse a toujours défendu « bec et ongles » tout ce qui devait concourir à une véritable égalité entre les femmes et les hommes.
C’est dire que son engagement en faveur de solutions concrètes pour continuer à faire bouger les choses est total, sincère et éclairé. Qu’il s’agisse d’améliorer les conditions de réversion des pensions, de permettre l’égal accès et l’égal salaire à tous types d’emplois, de garantir encore mieux la parité en politique, ou encore d’envisager la création de juridictions spécialisées dans le traitement pénal des violences faites aux femmes etc., il n’y a pas un sujet sur lequel elle hésiterait à bousculer les pesanteurs, tant il est indispensable que, dans 5 ans, la société française puisse avoir mené les nombreuses et importantes avancées qui ne peuvent plus être retardées.
Aujourd’hui 8 mars, nous avons bien sûr une pensée très forte pour ces admirables femmes d’Ukraine qui portent aujourd’hui, dans leur pays et partout en Europe, une grande partie de l’âme de leur peuple.
Sans oublier toutes ces femmes qui, à travers le monde, luttent encore pour la reconnaissance de leurs droits élémentaires. Le douloureux exemple des femmes d’Afghanistan, retournées plusieurs siècles en arrière en si peu de temps, doit éclairer nos réflexions et nourrir nos actions partout où c’est nécessaire pour que, partout, cela devienne possible.
Guy Geoffroy