L'école du bon sens

L'école du bon sens


L’Intelligence artificielle, la digitalisation, les équipements « boites noires » bourrés d’électronique font un véritable « génocide » dans le monde du bon sens. 

« Ça marche mais personne ne sait comment, ni pourquoi ».

Le GPS en est un bel exemple : tous ou presque, nous nous sommes habitués, sans nous poser de question, à suivre le chemin indiqué par notre GPS; mais qui sait comment les choix d’itinéraires proposés ont été faits ? Quelle logique de calcul ? Quelle priorité pour une route ou une autre ? …..

On le suit presque toujours, sans réfléchir, en confiance.

Ce contexte qui met à notre portée des outils complexes, puissants, utiles mais opaques, a un effet pervers : petit à petit nous oublions la logique des choses, l'ordre de grandeur, le bon sens, les leçons du retour d’expérience. Cette dérive imposée par le cours des choses nous aveugle, nous habitue mal, nous rend rapidement esclave de ces boites noires :

Nous oublions de réfléchir quand il le faudrait !

Nous constations cette lente dérive au fil de nos formations depuis quelques années mais elle s’accélère gravement.

Que ce soit avec les techniciens, les ingénieurs de bureau d'études, avec les personnes de maintenance, avec les technico-commerciaux, les opérateurs de production, … aucun secteur, aucun métier n’échappe à la machine à effacer le bon sens. Le « cocktail tueur » comporte au moins 2 ingrédients essentiels mais souvent présents : la pression de l’urgence pour le premier, et pour le second ces « outils » de plus en plus puissants mais aussi de plus en plus inaccessibles quant à ce qu’ils contiennent.

Habitué à ce travail en aveugle et à cette obligation de rapidité, le cerveau petit à petit « abandonne » le terrain et décide ou adopte sans analyse.

Le bon sens pourtant indispensable a déjà largement déserté tant notre quotidien que le monde industriel et continue à le faire ; chassé par l’IA (Intelligence Artificielle) naissante, chassé par l’entrée dans notre vie de ces outils qui nous dépassent en vitesse de calcul et d’analyse et dont nous ne comprenons plus la logique « de décision ».

 

Tout en adoptant des outils modernes, en adaptant notre langage et nos savoirs au monde de demain, tout en ayant une stratégie écoresponsable et socialement responsable, contre vents et marées, nous continuons lors de nos formations à enseigner le bon sens, le fondement des choses et à valoriser le précieux retour d’expérience « des anciens ».

Une clé dynamométriques digitale connectée n'aura d'intérêt et de vraie valeur ajoutée que pour celui qui comprend l'ultime utilité d'un couple de serrage. Ce n'est pas, en effet, juste pour éviter de casser la vis comme on l’entend souvent, qu'un couple est imposé, mais bien pour appliquer une force entre deux pièces et la maintenir grâce à l'allongement de la vis qui se comporte alors comme un puissant ressort. Comprendre cette logique c’est permettre au mécanicien de comprendre que si la vis, l'écrou, la rondelle sont rouillés, la meilleure clé dynamométrique ne mesurera qu’un couple de frottement entre vis et écrou et que le couple ne sera plus le reflet de l’allongement de la vis et de « son effet ressort ». Cette clé pourra être équipée du meilleur de la technologie, elle ne pourra donc jamais jouer son rôle. C’est notre mission que de faire ces rappels.

Nous sommes et nous resterons « des marchands » de bons sens et nous pensons qu'en le faisant, nous vous emmènerons  dans le bon sens.

C’est avec cet esprit que chaque jour qui passe nous améliorons nos formations, nous en ajoutons de nouvelles, nous les rendons plus efficaces pour vous.

Au nom de l’équipe d’Eureka Industries je vous remercie d’être toujours fidèles ou de nous rejoindre.

 

Alain Lundahl

Fondateur Gérant

A.lundahl@eurekaindustries.fr


www.eurekaformations.fr

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Dominique Nocart

Rédacteur en chef EUREKA FLASH INFO

1 ans

les meilleures sur les formations pompes industrielles !

Bruno Jauffret

| QAI | IoT | Transition Énergétique et Numérique des Bâtiments

4 ans

Intéressant et bigrement factuel, c'est sûr... Néanmoins en lisant l'article, c'est bien cette notion de "bon sens" et de retour d'expérience qui prévaut dans les processus d'apprentissage machine ou IA. Maximisé voir magnifié, et probablement épuré de la part d'inconscient que chaque humain apporte à ses actions conscientes... Inconscient humain qui rappelons-le, ne juge que par son évolution qui équivaut à celle d'un enfant de 6 ans, cerveau reptilien voir limbique... Tout l'enjeu de cette intelligence machinique, qu'on en soit fan ou effrayé, réside bien dans l'élimination de cette humaine part d'inconscient dans un processus de décision et d'action...

Stéphane CALLO

DIRECTEUR GENERAL | Systèmes de gestion des parkings | Mobility As A Service | B2B | Industrie | Technologie

4 ans

Bravo Alain LUNDAHL pour ce rappel et cet éloge du bon sens! Je voudrais compléter votre propos et rappeler que le « bon sens » peut, parfois, aussi être trompeur! On se fie à une habitude, une impression, et on passe à côté d’une réalité factuelle😜. Ma position est de concilier, toujours, le meilleur des deux mondes: l’expérience concrète issue de la pratique sur le terrain, enrichie par des données et des automatismes qui n’étaient pas disponibles jusque là!

Hamid Batoul

Directeur technique chez Schüco International SCS

4 ans

Très bel article. L’intelligence humaine doit rester maîtresse de toutes celles qu’elle crée elle-même.

Noel Marchisio

maintenance Machine Outils chez Safran Helicopter Engine

4 ans

j'adore...merci pour ce post tellement logique, qui malheureusement aujourd'hui n'a plus trop sa place dans le monde du travail

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