La culture comme un investissement d’avenir ou le pragmatisme canadien au service d’un «écosystème créatif »
GERARD CERLES - AFP

La culture comme un investissement d’avenir ou le pragmatisme canadien au service d’un «écosystème créatif »

1,9 milliards de dollars sur 5 ans, c’est ce que le gouvernement Canadien vient de « réinvestir » dans les Arts et la Culture, seul pays à avoir réinvesti autant dans tout le G7, comme nous l’explique dans la "question du jour" (Les Matins de France Culture- 8sept), Mélanie Joly, équivalent de notre ministre de la Culture.

En lieu et place du débat franco français éculé sur culture élitiste versus culture populaire, un conseil des arts indépendant dont le budget vient d’être doublé et qui fixe les priorités d’investissement dans les formes d’art les plus diverses (du Cirque du Soleil à l'insoumis Xavier Dolan), un radiodiffuseur public « Radio Canada CBC ». C’est via ces différents leviers que la culture au sens large du terme mais aussi la recherche sont largement financées au Canada.

Si la cohésion sociale est évoquée comme une motivation évidente, le soutien à l’art et à la culture y est envisagé avant tout comme un investissement dans un « écosystème créatif ». On comprend bien que tout le monde est gagnant quand la culture s’inscrit véritablement dans « un agenda d’innovation » et que l’on a foi en son pouvoir de levier de développement économique.

 La créativité dans la conception des nouveaux modes de financement de la culture est une qualité que les gouvernements ont intérêt à partager avec les secteurs qu’ils financent.

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