La dessinatrice Christelle Téa croque le quotidien d'un petit musée parisien

La dessinatrice Christelle Téa croque le quotidien d'un petit musée parisien

Le charme du jardin d'hiver de cet hôtel particulier, à la Plaine-Monceau, fut minutieusement décrit par Emile Zola en 1871 dans son roman La Curée. Ce lieu atypique, devenu le musée Henner, a rouvert ses portes en mai 2016, après deux ans de travaux, et retrouvé sa vocation initiale d'atelier.

La “villa Médicis de Paris”

Il accueille depuis septembre Christelle Téa (née en 1988), jeune diplômée des Beaux-Arts de Paris. L'artiste a déambulé dans les étages du musée pour y croquer, au stylo ou à l'encre de Chine, les salariés, les animateurs ou les salles d'exposition truffées de tableaux du maître de maison, Jean-Jacques Henner (1829-1905). Guidée par la citation du photographe Garry Winogrand, « Il n'y a rien de plus mystérieux qu'un fait clairement décrit », elle a réalisé sur le vif, sans ébauche et sans repentir, des dessins qui abondent de détails ; certains sont même saturés de bulles, comme dans une BD. A l'issue de ses neuf mois d'observation en direct de la « villa Médicis de Paris », comme le dit Marie-Cécile Forest (directrice du musée Henner et du musée Gustave Moreau), Christelle Téa présente une série de cinquante dessins, véritable témoignage de l'intérieur de la vie d'un musée de quartier. Puis elle quittera ce cocon dévoué à la carrière d'un peintre officiel de la IIIe République pour une résidence plus lointaine, en Inde, consacrée cette fois à l'aquarelle.

Jusqu'au 3 juillet, Musée Jean-Jacques Henner, 43 avenue de Villiers, Paris 17e

http://www.telerama.fr/sortir/la-dessinatrice-christelle-tea-croque-le-quotidien-d-un-petit-musee-parisien,158205.php

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