La dette technique et informatique des entreprises est elle une conséquence d'une dette sociétale ?

Beaucoup d’entreprises ont une dette technique importante au niveau des processus informatiques qu’elles ont mis en place de manière empirique. Bien souvent, elles n’arrivent pas à absorber cette dette et elle empire au fil du temps jusqu’à devenir très couteuse humainement et financièrement.

Cette dette technique et financière n’est t’elle pas en fait la conséquence d’une dette psychologique et sociétale ?

Car si l’on ne reconnaît pas l’existence d’un problème, on ne peut pas reconnaître non plus la nécessité d’une amélioration. Les gens sont toujours sensibles aux problèmes lorsqu’ils sont provoqués par les autres et moins lorsqu’ils en sont la cause alors qu’ils n’en subissent pas directement les inconvénients.

Dans les situations quotidiennes, confrontés à un problème chacun cherche à le dissimuler ou à l’ignorer ou à repasser la responsabilité à quelqu’un d’autre ce qui empêche la résolution du problème et empêche une amélioration en puissance car il est toujours possible de faire d’un problème une opportunité d’amélioration.

Il ne peut y avoir de progrès si on continue à faire les choses de la même façon et pourtant ce qui apparait être du bon sens ne peut pas être mis en pratique car la culpabilité et la peur d’être accusé d’être à l’origine d’un problème l’emporte sur la conscience de chacun.

L’amélioration continue et la méthode KAIZEN peuvent elles atteindre pleinement leurs objectifs avec des individus qui n’ont pas conscience et qui sont placés dans un cadre sociétal qui renforce la culpabilité et la peur de mal faire ?

L’enjeux pour les entreprises aujourd’hui n’est-il pas de se donner les moyens d’atteindre pleinement leurs objectifs en donnant la priorité à la prise de conscience, le bon sens et la valeur ajoutée ?

Accessoirement, j'observe que dans la nouvelle économie de la connaissance, la guerre économique ou concurence semble être livrée par les cerveaux et se joue sur le terrain de l'innovation et du numérique via des puissances interposées que sont les Gafas qui disposent d'une véritable armée, d'une stratégie et de moyens financiers équivalents voir supérieur aux états. Pouvons nous nous permettre de perdre simplement parce que nous aurons été incapable de nous organiser et de nous rassembler pour livrer dans les temps cette bataille numérique.

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