La liberté de manifester n’est pas celle de casser

La liberté de manifester n’est pas celle de casser

Cela fait 4 mois que tous les samedis, les commerçants et entrepreneurs des Champs-Élysées, du Vieux-Port ou de la promenade des Anglais tremblent à l’idée de voir leurs enseignes saccagées ou incendiées par les casseurs.

4 mois qui ont déjà coûté de deux à quatre milliards d’euros à l’économie française.

4 mois que l’Europe et le monde observent notre pays, ahuris, en se demandant jusqu’où ce mouvement, qui n’a plus rien de pacifique, ira.

4 mois que nous vivons dans l’angoisse alors que les bonnes nouvelles se multiplient : un taux de chômage historiquement bas (8,8%), un taux de participation et d’emploi au plus haut niveau depuis 1975 (71,9% des personnes âgées de 15 à 64 ans étaient actives en 2018), des prévisions de croissance plus fortes que celles de l’Allemagne en 2019 (+1,5% contre +1,0%), la confiance des ménages qui se redresse (+3 points par rapport au mois dernier), des prévisions d’investissement des entreprises en hausse de 10% par rapport à l’année dernière et 160 000 emplois nets créés en 2018.

Il est temps que ce mouvement, gangréné par l’ultra violence, cesse. Il serait intolérable que ce samedi soit à l’image du précédent, lors duquel boutiques, restaurants, agences bancaires et kiosques à journaux avaient été dégradés. Les premiers à en payer les conséquences sont les salariés des établissements impactés : qu’ils soient serveurs, plongeurs, vendeurs, conseillers ou hôtesses d’accueil, ils s’ajoutent aux 50 000 personnes au chômage partiel depuis le 17 novembre. Les entrepreneurs attendent dès lors une réponse forte de la part de l’État et en appellent à la raison. La liberté de manifester n’est pas celle de casser !

En ce sens, je salue la décision des préfets des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes d’interdire toute manifestation sur la voie publique dans les centres-villes marseillais et niçois ; les messages diffusés sur les réseaux sociaux depuis quelques jours laissant entrevoir le pire. Tout doit être fait pour que le calme revienne dans nos territoires et que les fondamentaux de notre démocratie soient à nouveau respecter.

À lire également sur le site du MEDEF Provence-Alpes-Côte d'Azur

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