La Mission French Tech : une décennie d'impact et d'innovation au service de l'écosystème des start-ups en France

La Mission French Tech : une décennie d'impact et d'innovation au service de l'écosystème des start-ups en France

La French Tech a dix ans : du 16 au 22 octobre, l’ensemble des acteurs de l’écosystème start-ups en France célèbrent une décennie d’action de la mission French Tech de la Direction Générale des Entreprises au service du développement des entreprises émergentes et de leurs innovations. L’occasion de dresser un bilan de ces 10 premières années d’existence et d’aborder les actions qui seront mises en place pour répondre aux nouveaux défis de l’écosystème #FrenchTech.

La Mission French Tech est d’abord un service de l’Etat, créé en 2013 pour accompagner les start-ups technologiques françaises et étrangères dans leur expansion en France. Notre objectif premier était alors d’aider la création et les premières phases de croissance. Avec la montée en puissance de l’écosystème et l’accélération des enjeux de transformation de notre économie, les priorités de la French tech évoluent. Notre objectif principal est désormais de guider activement les acteurs innovants capables d’apporter des solutions aux grands défis de demain : la transition écologique, la souveraineté numérique, le développement des technologies de rupture et leur contribution à la réindustrialisation du pays.

En 10 ans, et à travers différents programmes, la Mission French Tech s’est affirmée à la fois comme image de marque et comme fédérateur de l’écosystème des entreprises de l’innovation en France obtenant des résultats concrets pour l’économie française.

Après des premières années de construction, la Mission French Tech s’est désormais imposée comme une référence du soutien à l’innovation en France. Elle est parvenue à fédérer les acteurs de l’écosystème en s’appuyant sur un réseau inédit à l’échelle locale et internationale qui assure un maillage territorial fin ainsi qu’une ouverture sur l’Europe. La mission anime ainsi un réseau privé de 13 capitales French Tech et de 120 communautés French Tech, dont la moitié à l’international. Au sein de l’Etat, 60 correspondants French Tech constituent des interlocuteurs spécifiques pour fournir un accompagnement premium aux programmes de la mission, déployer des hubs de services publics dédiés dans les capitales French Tech et informer environ 5 000 entrepreneurs par an.

Le dynamisme qu’elle a su impulser au sein de l’écosystème de l’innovation se traduit dans ses résultats. En priorité, la mission French Tech a accompagné dès sa création les start-ups, en répondant notamment à leurs besoins d’accompagnement dans les levées de fonds. Avec le French Tech Next40/120, programme dédié aux 120 start-ups françaises les plus performantes, la mission a notamment contribué à faciliter les levées d’un montant total de 5,8Md€.

Le soutien à ces acteurs permet aujourd’hui à la France de disposer d’entreprises technologiques de taille critique capables de rivaliser avec les plus grands acteurs internationaux et de participer à la souveraineté technologique de la France. Cette évolution de l’écosystème est incarnée au-delà des success stories dans la dynamique de levées de fonds (13,5Md€ en 2022 contre moins de 1Md€ en 2013), l’augmentation du nombre de licornes (de 3 en 2017 à 25 en 2023) et l’accélération des opérations de rachats d’entreprises étrangères par les startups françaises.

La réussite de ces acteurs rend incontestable un autre succès : l’écosystème French Tech est installé dans le quotidien des Français et participe fortement à la transformation numérique et technologique de l’ensemble de l’économie. Ainsi, deux tiers des Français utilisent au moins une fois par mois un service proposé par une start-up du French Tech Next40/120 (Doctolib ; Lydia ; ManoMano ; Deezer; etc..) et des centaines de milliers de TPE/PME utilisent les solutions des start-up françaises (500 000 salariés utilisent Swile ; 200 000 TPE/PME utilisent Qonto ; 200 000 indépendants utilisent Ankorstore). Autre réussite et non moins importante, l’entrepreneuriat est également de plus en plus attractif : 53% des jeunes souhaitent aujourd’hui devenir entrepreneur, contre seulement 5% en 2013.

En conséquence, le développement de ces entreprises a un impact économique d’ensemble extrêmement positif. Sur la période 2020-2026, les seules start-ups du French Tech Next40/120 contribueraient à 6% de la croissance du PIB et à 14% de la croissance des exportations françaises de biens et de services. L’écosystème French Tech représente environ 500 000 emplois avec une croissance des effectifs de 22% par an, par rapport à la moyenne de 2% pour l’ensemble des PME.

Enfin, l’écosystème est également de plus en plus inclusif. Via le programme French Tech Tremplin, la mission a soutenu la création d’environ 80 start-up par an par des profils issus de la diversité (quartiers prioritaires, demandeurs d’emplois, étudiants boursiers, etc.), soit 50% d’entre elles, grâce à l’engagement de l’Etat et d’associations partenaires. Cet effort doit continuer, notamment au niveau territorial alors que 80% des financements sont aujourd’hui concentrés en Île de France et qu’une startup sur deux est créée en dehors de la région parisienne.

L’écosystème de la French Tech est désormais plus mature et remonte les chaînes de valeur avec davantage de projets industriels, de projets à fort contenu technologique pour répondre aux grands défis de demain

Si les succès de la French Tech sur ces 10 premières années ont jusqu’à présent souvent concerné des entreprises offrant des solutions de services numériques, la mission soutient également les acteurs dont les solutions répondent d’autres grands enjeux de politiques publiques, selon les priorités stratégiques identifiées par France 2030. Nous remontons ainsi la chaîne de valeur avec de plus en plus de projets provenant de la recherche, centrés autour des technologies de rupture et qui débouchent souvent sur des implantations industrielles. On le constate par exemple dans le domaine des mobilités qui s’étend de Blablacar, pionnier de la French Tech qui a su développer un usage numérique de covoiturage incontournable pour des milliers de personnes, à désormais Verkor, dont le projet de gigafactory pour la production de batteries innovantes à Dunkerque, est prévu pour être opérationnel d'ici 2027.

En 2023, le nouveau programme FrenchTech2030 a ainsi sélectionné 125 start-ups de l’innovation positionnés sur 10 objectifs et 6 verticales de France 2030, avec des acteurs deeptech tels que : FinX (propulsion navale), Blackleaf (graphène), QuantumSurgical (chirurgie robotisée), Exotrail (microsatellites) ou Naaera (petits réacteurs nucléaires innovants). Par ailleurs, le guichet unique pour les start-ups industrielles se charge d’informer les entreprises d’innovation de rupture faisant face à des défis d’industrialisation, et à leur proposer un accompagnement sur les enjeux extra financiers (foncier, réglementaire, propriété intellectuelle, etc.). Nous soutenons également l’industrialisation avec l’appel à projets 1ère usine qui a pour objectif d’accompagner 100 projets de première implantation industrielle d’ici 2027 et a d’ores et déjà permis 881M€ d’investissements (dont 180M€ d’aides publiques) dans 39 projets.

Parmi ces startups deeptech, on peut mettre en avant deux écosystèmes dans lesquels la France dispose d’atouts considérables : celui de la transition écologique et celui de l’intelligence artificielle. Le premier, fédéré dans le réseau GreenTech, représente 50% des start-ups de FT2030 et 15% des levées de fonds de la French tech en 2022, ce qui fait de la France la première nation pour les levées de fonds Greentech en Europe (en incluant le Royaume-Uni). Les acteurs français sont positionnés comme pourvoyeurs de solutions dans tous les secteurs essentiels de la transition écologique : dans le BTP avec Altaroad, spécialiste de la traçabilité des matériaux et des déchets dans la construction, Lhyfe dans l’hydrogène ou encore Javelot qui propose des solutions pour décarboner l’agriculture. Sur l’IA, il s’agit d’une révolution technologique et la France dispose d’atouts pour en être acteur de premier plan. La réussite de Mistral AI qui propose son premier produit basé sur un modèle fondationnel (LLM – Large Language model) 4 mois après sa levée de fonds record en témoigne. L’arrivée d’acteurs étrangers qui choisissent la France pour s’installer comme Meta ou encore la startup américaine Poolside démontre également l’attractivité de l’écosystème français en la matière et notre capacité à être un hub de création pour l’IA générative en Europe.

Depuis un peu plus d’un an, les modalités d’accès au financement se sont modifiées pour les acteurs émergents. Cela se traduit par un changement de paradigme pour l’écosystème Tech et pour notre action : on passe de « combien on lève » à « combien on vend ».

L’enjeu est donc désormais d’accompagner les acteurs dans la recherche de débouchés. Ainsi, notre approche de soutien à la structuration de l’offre se complète d’une approche par l’accompagnement vers la demande. Pour y répondre, l’initiative « Je Choisis la French Tech » favorise les rencontres avec des clients potentiels ou des partenaires et distributeurs (grands groupes, centrales d’achats…). Parmi les 120 lauréats FT2030, 30 ont déjà participé et 3 ont déjà signé des contrats avec des acheteurs publics. Notre objectif : doubler le volume d’achats des grands groupes et de l’administration auprès des start-ups d’ici 2027.

Neela Tibayrenc 🔆

Directrice de mission French Tech Pays Basque 🚀 & Pays Basque Digital 📲

1 ans

Merci pour cet article 👍🏽

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