La perception du corps dans l'environnement de la réalité virtuelle : les techniques se perfectionnent

La perception du corps dans l'environnement de la réalité virtuelle : les techniques se perfectionnent


Au fil des années, les dispositifs haptiques au service de la réalité virtuelle se multiplient et se perfectionnent. Si de nombreux systèmes permettent de percevoir les états de surface, les textures, les formes ou encore la température d’un objet virtuel, l’enjeu actuel de ces solutions consiste à manipuler les objets le plus précisément possible tout en conservant les sensations tactiles.

La microfluidique pour les gants HaptX


La start-up américaine Haptx propose un kit de développement de gants haptiques pour la réalité virtuelle. Avec six degrés de liberté par doigt, Les HaptX Gloves permettent la manipulation des objets à l’aide d’un système de retour de force –plus de 17 newtons par doigt– offert par une peau microfluidique de 1,5 millimètre d’épaisseur. A cette perception kinesthésique s’ajoute la simulation du toucher grâce à 130 actionneurs situés au bout des doigts. Un système de suivi magnétique des mouvements vient ajouter une précision submillimétrique de déplacement des objets virtuels.


Les micromoteurs pour les gants HGlove


Issus du projet MANDARIN (MANipulation Dextre hAptique pour opéRations INdustrielles en RV) porté par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et financé par l’Agence Nationale de la Recherche, les gants HGlove sont commercialisés par la société française Haption. Dotés de micromoteurs, les exosquelettes permettent un retour d’effort sur trois doigts, avec neuf degrés de liberté, dont six à retour d’effort de 12 newtons par doigt et 5 newtons en continu. Ces exosquelettes à fixer sur les mains ne proposent en revanche pour le moment aucune perception tactile.

Les ultrasons pour le kit d’évaluation Stratos


Le kit d’évaluation Stratos de la société anglaise UltraHaptics mise sur l’haptique à mains nus. Il fonctionne à l’aide d’un système d’émission d’ultrasons. Mais si les utilisateurs peuvent sentir les objets virtuels et interagir avec eux, les capacités de retour d’effort appliqués sont en revanche très faibles –de l’ordre du gramme en équivalent poids.

L’électrostatique pour les gants DextrES


Les gants DextrES souhaitent alléger les dispositifs. Des scientifiques de l’EPFL et de l’EPFZ ont mis au point un gant ultraléger –moins de 8 grammes par doigt pour deux millimètres d’épaisseur– permettant de sentir et manipuler des objets en réalité virtuelle. Equipés de fines lames de métal élastiques coulissant l’une sur l’autre et séparées par un isolant électrique, les gants réagissent sous l’effet d’une tension électrique au contact d’un objet virtuel. Le mouvement des doigts est alors contraint par l’attraction électrostatique produite sur les lames. Le dispositif promet un retour de force de 40 newtons pour chaque doigt tout en offrant précision et liberté de mouvement.

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