La peur de l'échec, la peur de la réussite : comment se débarrasser de tout ça?
Nous connaissons tous la peur d'échouer mais connaissons-nous la peur de la réussite?
Nous connaissons tous la peur d’échouer... On a tous en soi la peur de ne pas être à la hauteur de la tâche qui nous incombe, ou la crainte de dévoiler nos faiblesses.
Mais connaissons-nous réellement la peur de la réussite ?
Elle est belle est bien présente, mais plus insidieuse et bien calfeutrée bien au fond de nous. N’avez-vous jamais eu la crainte qu’il vous arrive quelque chose de négatif lorsqu’un bel évènement se produit ? Que cet instant de liesse va être fugace car forcément il va y avoir un retour de bâton? Cet état est pernicieux et nous conditionne dans des mises en échec, ainsi nous ne serons pas différents et nous n’attirerons pas les convoitises.
Nous créons de mécanismes de protection, des freins afin de saborder cette éventuelle réussite.
Bien sûr, tout cela est très inconscient et lié à notre société. Afficher un bonheur intense ou une trop grande satisfaction pourrait générer chez l’autre un sentiment de malveillance ou de jalousie. Ne dit-on pas « pour vivre heureux, vivons cachés »? Ne pas transformer les choses en pleine réussite, c’est aussi une façon de préserver les acquis, de ne pas bouleverser son quotidien ou chambouler ses proches. Nous nous complaisons souvent dans des états de préservation. On sait ce que nous possédons à l’heure actuelle ; oui mais demain qu’en sera-t-il si l’on chamboule tout ?
La vie n’est pas linéaire, elle est faîte de creux, de bosses, de lignes droites, de pentes, de côtes, et il est absolument nécessaire de s’adapter.
Cette crainte de la réussite peut être liée à un manque d’estime de soi, mais cela peut être la peur de faire mieux que ses référents (parents, mentors…). Pourtant, n’est-ce pas le souhait des parents que l’élève dépasse le maître ?
Lorsque la réussite vous touche, elle peut être anxiogène, tel un sentiment d'indu. Nous mettons alors en place des mécanismes de protection et ce de manière inconsciente. Encore une fois, ces états de fait ne sont pas volontaires. C'est une manière de préserver les acquis, de ne pas changer le quotidien. L'homme est sans cesse dans un schéma de préservation. Hors la vie n'étant pas linéaire, faite d'aléas, il est nécessaire de s'adapter à toute nouvelle situation.
Comment se libérer de cette peur ?
Accepter de réussir c’est aussi accepter de faire des erreurs. Cela nécessite un certain lâcher-prise. Une capacité à accepter le changement. Apprendre de ses erreurs pour ne pas les réitérer. Il n’y a pas d’échec dans la vie mais des feedbacks nous permettant d’apprendre et d’avancer.
La réussite se prépare et se travaille, car elle entraîne des modifications sur vos perceptions, sur votre manière d’agir et par conséquent touche également votre entourage. Vous pouvez acceptez la réussite sans culpabilité en faisant abstraction des filtres (conditionnements) que nous avons reçus depuis notre plus jeune âges liés à notre environnement social, notre culture, notre religion…
En acceptant l’idée de réussite vous conditionnez votre mental et vos décisions. Vous pouvez-vous dire que vous méritez les bonnes choses qui vous arrivent et que vous le valez bien, que c’est possible de réussir et que cela peut vous arriver. Prendre conscience des choses et les accepter c’est déjà un grand pas vers le chemin de la réussite.
Alexandra-Marie Duponcel