La politique de mobilité de la région bruxelloise est-elle finançable ?

La politique de mobilité de la région bruxelloise est-elle finançable ?

A quelques années d’intervalle, deux gros dossiers d’infrastructures sont arrivées sur la table du gouvernement. En discussion depuis le début des années 2000, le prolongement du métro vers le nord, ainsi que l’automatisation de l’axe est-ouest ont été retenus par les ministres. Par manque de moyens, le second des deux dossiers est en veilleuse.

Par ailleurs, la question de la réfection des tunnels et surtout la réponse « routière » qui lui a été donnée a généré de gros besoins budgétaires.

Pour faire face aux dépenses courantes d’investissement en mobilité, le gouvernement a disposé bon an mal an d’un budget de l’ordre de 700 millions d’euros jusqu’en 2012. Depuis, les besoins ne cessent d’augmenter pour dépasser les 1.100 millions en 2019. Et de plus pour faire face à travaux envisagés, des engagements exceptionnels de 350 millions ont été décidés en 2013 pour le transport public et de 500 millions en 2017 pour le tunnel Léopold II. Sachant qu’il y a plus de 20 ouvrages routiers à Bruxelles et qu’ils demandent presque tous des travaux importants, on peut craindre le pire à l’avenir pour le budget des routes, à moins qu’un changement d’orientation politique ne se produisent. Pour le métro nord, et laissant de côté le dossier de l’automatisation de l’est-ouest, au-delà de la prise en charge par Beliris de 520 millions et des 350 millions déjà engagés, il reste encore un engagement de près d’un milliard d’euro à trouver.

On le voit, si les options retenues précédemment sont sur la table du prochain gouvernement bruxellois, les discussions risquent d’être complexes !

Vincent Carton

Ingénieur Urbaniste, Professeur d'Urbanisme EFP

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